
Intel a perdu la guerre des processeurs mobiles face au britannique ARM (récemment racheté par SoftBank pour 31 milliards de dollars), dont les microarchitectures sont utilisées entre autres au sein des puces Qualcomm, Samsung ou Apple. Mais le géant de Santa Clara n'a pas dit son dernier mot pour autant. Lors de l'Intel Developer Forum 2016, il a annoncé un accord avec ARM qui lui permettra désormais de fabriquer ce type de processeurs pour le compte d'entreprises externes, comme les trois acteurs majeurs cités ci-dessus.
Booster son business de fonderie
Intel compte sur ce deal pour mettre à profit ses puissants moyens de production, qui pourraient autrement rester inutilisés faute de demande dans ses marchés historiques (notamment les ordinateurs personnels). Il va aussi aider Intel à mieux pénétrer le marché de la réalité virtuelle (qui s'appuie en grande partie sur les technologies développées pour les smartphones) et à renforcer sa présence dans le secteur de l'Internet des objets.
Une supériorité technologique... mais jusqu'à quand ?
Intel compte sur la supériorité de ses procédés de fabrication (en 10 nanomètres) par rapport à ses concurrents TSMC, Global Foundries et Samsung pour attirer des clients potentiels. Le premier d'entre eux, en l'occurrence, sera le coréen LG, grand rival de Samsung. Cela pourrait marquer le début d'une nouvelle ère pour Intel, dont les services en tant que fondeur n'étaient jusqu'ici que peu utilisés par d'autres entreprises. Reste cependant à savoir si Intel saura conserver son avantage technologique dans les années à venir, alors que les cycles de production deviennent de plus en plus longs et sujets aux impairs.
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