Iris lève un nouveau fonds early-stage de 150 millions d'euros
La société d'investissement annonce la finalisation d'un nouveau fonds de capital-risque qui investira en amorçage et en série A dans des start-up françaises des secteurs du logiciel, de la fintech-assurtech, de l'IA et de la logistique-robotique.
Iris, un fonds de capital-risque qui a notamment investi dans les licornes Shift Technology, Exotec, Talend et Kyriba, annonce le lancement d'un nouveau fonds de 150 millions d'euros (financé pour l'instant aux deux-tiers) dédié à l'amorçage et aux séries A. Il investira des tickets de 1 à 8 millions d'euros dans des start-up situées principalement en France et en Allemagne. Ce nouveau véhicule (la 4e génération) est soutenu par Orange, Publicis, Bpifrance, ainsi que par des familiy offices européens et des entrepreneurs de la Tech.
Le fonds investira notamment dans les logiciels SaaS, les fintech, l'IA, la logistique et la robotique. Il cherche avant tout des "plateformes technologiques qui transforment leurs verticaux" et qui disposent déjà d'un "MVP" (un premier produit viable), explique Julien-David Nitlech, managing partner chez Iris, à L'Usine Digitale.
Encore beaucoup de potentiel dans la fintech
Iris dispose d'une longue liste de succès dans les secteurs de la fintech et de l'assurtech. Concernant le premier, les levées de fonds ont reculé cette année par rapport aux records enregistrés en 2021, selon les chiffres de CB Insights. Julien-David Nitlech observe que la remontée des taux d'intérêt, et la diminution des liquidités qui l'accompagne, font passer les fintech dans un second cycle de leur développement. "La valeur va se déplacer vers le cœur du réacteur : les éléments transactionnels. L'innovation va se positionner ailleurs : dans la transaction, le paiement, l'analyse consommateur, les enjeux de trésorerie, la micro-gestion, l'interchange d'actions ou de monnaie…".
De leur côté, les néobanques et assimilées devraient être désormais jugées davantage sur leur capacité à "pousser plus de produits" capables de dégager de la rentabilité par client, qu'au nombre de clients qu'elles captent auprès des banques traditionnelles. Idem dans l'assurance, pour les assurtech, qui ont un champ d'innovation devant elles dans l'anticipation et le pricing du risque.
Lancement d'un fonds de growth equity
De manière générale, Julien-David Nitlech voit encore beaucoup de potentiel pour la fintech. "La capitalisation mondiale des fintech est passée de 794 milliards de dollars en 2021 à 500 milliards en 2022 selon Coatue, mais ce n'est encore rien comparé à la valorisation des services financiers dans leur ensemble." Quant au Web3, Iris ne se dit "pas pressé" d'investir, mais prépare néanmoins une annonce dans le secteur.
À l'avenir, Iris prépare également le lancement d'un fonds de capital développement pour investir dans les scale-up européennes. "Nous œuvrons ensemble pour bâtir un fonds de growth capable de concurrencer les firmes internationales pour soutenir les entreprises de la tech les plus ambitieuses d’Europe, et au-delà", déclare Curt Gunsenheimer, managing partner chez Iris, dans un communiqué. L'arrivée de l'ex-président du conseil d'administration d'Axa, Denis Duverne, au poste de senior advisor et de président du conseil de surveillance chez Iris, s'inscrit dans cette ambition. Signalons qu'un autre fonds français dédié à l'amorçage vient d'être lancé par Partech (120 millions d'euros).
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