KLM effectue des tests sur l'usage de casques de réalité virtuelle en avion

La compagnie aérienne KLM et le centre aéronautique NLR ont réalisé une étude sur l'utilisation de casques de réalité virtuelle par les passagers d'un avion de ligne. Si cet usage présente des intérêts, il n'est pas sans impact sur la communication entre l'équipage et les passagers, ni sur la réaction de ces derniers en cas d'incident.

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KLM effectue des tests sur l'usage de casques de réalité virtuelle en avion

La compagnie aérienne KLM, qui compose la moitié du groupe franco-néerlandais Air France-KLM, étudie l'utilisation de casques de réalité virtuelle dans ses avions. L'entreprise a publié le 30 août 2018 un aperçu d'un test qu'elle a effectué avec l'aide du centre aéronautique néerlandais (NLR). Elle a réuni 40 volontaires parmi ses employés et les a placés, ainsi qu'un équipage, dans un simulateur (qui reproduit fidèlement l'intérieur d'une cabine) à Schiphol-East, l'aéroport d'Amsterdam.

Deux tiers des passagers ont été équipés de casques de réalité virtuelle de type Samsung Gear VR ou Oculus Go. Ils y ont fait l'expérience d'une application développée sur mesure, qui apprend aux passagers de façon ludique comment se rendre à leur correspondance à l'aéroport Schiphol de la ville d'Amsterdam. Ils y suivent un chemin formé par des ballons de baudruche qu'ils percent à l'aide du contrôleur associé à leur casque. A des fins de comparaison, le dernier tiers des passagers s'est vu donner la même application, mais sur smartphone.

Une immersion trop forte pourrait nuire à la sécurité

Trois scénarios de vol allant de 10 à 20 minutes chacun ont été répétés durant deux jours, l'objectif étant d'étudier l'impact de l'usage de casques VR par les passagers sur leur confort, la sécurité du vol et le service à bord. Le premier scénario était un vol calme et sans incident, le second simulait des turbulences, et le troisième une dépressurisation rapide de la cabine (avec secousses, bruit, masques à oxygène et tout ce que cela implique).

Le premier scénario n'a rien révélé d'anormal, si ce n'est que le personnel de bord a dû faire plus d'efforts pour communiquer avec les utilisateurs de casques. Cependant, KLM et NLR ont constaté avec surprise que plusieurs passagers étaient tellement absorbés par l'expérience VR qu'ils sont restés passifs même durant le troisième scénario. De manière générale, des mouvements mal contrôlés pourraient par ailleurs présenter des risques de choc si les utilisateurs ne font pas attention.

Résultats complets d'ici quelques mois

Cette étude fait partie de l'initiative technologique conjointe Clean Sky de l'Union européenne. Ses résultats complets seront publiés cet automne. Ils pèseront le pour et le contre entre le confort et la qualité des expériences que peuvent offrir les casques de réalité virtuelle et la façon dont leur utilisation affecte la communication avec l'équipage et le respect des règles de sécurité. KLM réfléchit par ailleurs au type d'expérience qui pourraient être proposées, comme une visite virtuelle de la ville de destination ou des consignes de sécurité plus impliquantes que les habituelles vidéos avant le décollage.

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