Kyndryl, Red Hat, Sabre, LinkedIn… Notre récap des licenciements dans la Tech

Le rythme des plans de départs a ralenti mais les suppressions de postes se poursuivent dans le logiciel, le cloud, la robotique et les réseaux sociaux.

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Kyndryl, Red Hat, Sabre, LinkedIn… Notre récap des licenciements dans la Tech

Incertitude macro-économique, hausse des taux d'intérêt, inflation, ventes en recul… La Tech continue de licencier à un rythme soutenu. Au premier trimestre, selon la société d'informations financières Finbold, le secteur a détruit 166 000 emplois dans le monde, soit plus que sur l'ensemble de l'année 2022. La French Tech commence également à en faire les frais.

Si le rythme des plans de départ ralentit depuis février, on recense encore des annonces à plus d'un millier de suppressions de postes, comme celles de Shopify et Lyft, s'accompagnant de plans de restructuration. Voici un récapitulatif des communications récentes les plus significatives.

Red Hat s'ajoute aux suppressions de postes d'IBM

Dans le domaine des services IT, le spinoff d'IBM Kyndryl se sépare d'un "faible pourcentage" de ses salariés dans le monde, ce qui à l'échelle de l'entreprise de 90 000 employés représenterait près de 2000 suppressions de postes. Red Hat, filiale actuelle d'IBM (qui a lui-même annoncé 3900 suppressions de postes en janvier) et éditrice de solutions logicielles open source, en est quitte pour environ 4% de réduction de ses effectifs, soit un peu moins de 800 collaborateurs.

Dans le secteur du logiciel, on recense des réorganisations dans de plus petites structures, comme Hyland Software, un éditeur de logiciels d'automatisation des processus métier, qui licencie 20% de son personnel, soit un millier de salariés. Rapid, une place de marché d'API qui avait atteint le statut de licorne en 2022 après un tour de table mené par Softbank (qui a publié 39 milliards de dollars de pertes sur son fonds Vision au cours de son dernier exercice), n'est plus que l'ombre d'elle-même à l'issue du licenciement de plus de 80% de ses effectifs.

Unity en est à sa troisième vague de licenciements

Le système de réservation de l'industrie du tourisme (GDS) Sabre, un concurrent d'Amadeus, a quant à lui en engagé un plan d'économies de 200 millions de dollars par an qui se traduira entre autres par la suppression de 1100 postes, 15% de ses effectifs. Autre verticale, autre plan social : le moteur de jeu vidéo multiplateforme Unity procède à une troisième vague de licenciements, touchant cette fois 600 personnes (8% des effectifs), portant le total à plus d'un millier. La société a enregistré une croissance de 56% sur un an au premier trimestre, mais aussi des pertes de plus de 250 millions de dollars.

Akamai, spécialiste des serveurs CDN stockant les contenus des fournisseurs au plus près de leurs consommateurs, a annoncé 290 départs (3% des effectifs) pour soutenir ses objectifs de rentabilité et ses investissements dans la cybersécurité. Dans le cloud, Dropbox avait annoncé 500 licenciements fin avril.

Nuro se recentre sur la R&D

On licencie aussi dans les réseaux sociaux. Clubhouse, le réseau social basé sur la voix, s'est séparé de plus de 50% de ses salariés, la hype étant rapidement redescendue après la pandémie, durant laquelle sa valorisation avait été portée à 4 milliards de dollars. Et LinkedIn, malgré sa croissance, s'est résolu à supprimer 716 postes dans le monde (3,5% des effectifs) et à fermer son site d'offres d'emploi en Chine.

Citons enfin Nuro, spécialiste des robots de livraison autonomes, qui va réduire ses effectifs de 30% (340 employés) dans le cadre d'une restructuration qui l'amène à suspendre la production de son robot de dernière génération et plusieurs pilotes commerciaux, pour se concentrer sur la R&D. La start-up s'était déjà séparée de 20% de ses employés en novembre 2022.

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