"L’accord avec Sharp est à 90% dans la poche", affirme Terry Gou, président de Foxconn
Au terme de son second round de lobbying au Japon, Terry Gou, Président de Foxconn, a arraché un accord écrit de Sharp lui accordant la préférence sur le fonds INCJ. De quoi le laisser estimer ses chances de reprise du groupe japonais à 90%.
Plus que jamais, Terry Gou est confiant dans l’aboutissement des négociations engagées en vue de la reprise de Sharp. Le président de Hon Hai Precision Industry, plus connu sous le nom de Foxconn, a plaidé, la semaine dernière son dossier, auprès des officiels du ministère japonais de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie, des banques, du conseil d’administration et de la direction du groupe nippon d’électronique. "L’accord avec Sharp est à 90% dans la poche", a-t-il déclaré à sa sortie du siège de l’entreprise japonaise, à Osaka, le 5 février 2016. Propos rapportés par The Japan Times.
Appui des banques créancières de Sharp
Le patron de Foxconn a réussi à arracher à la direction de Sharp un accord écrit lui accordant la primauté dans les négociations sur son concurrent, le fonds souverain japonais INCJ. Il n’a pas boudé son plaisir d'exhiber le papier devant les caméras de la presse japonaise.
Terry Gou semble avoir réussi à rassurer le gouvernement japonais quant aux risques de fuite des technologies de Sharp en dehors du Japon. Il aurait surtout obtenu l’appui des banques créancières, réticentes à injecter à nouveau de l’argent dans le groupe d’Osaka et à convertir leur ancien prêt de 200 milliards de yens en actions comme le propose le plan du fonds INCJ. Enfin, son projet aurait convaincu une grande partie du conseil d’administration, séduite par les perspectives de synergies industrielles avec Foxconn en termes d’approvisionnement et de fabrication.
Les méthodes militaristes de Terry Gou suscitent la méfiance
Le président de Foxconn s’attend à conclure un accord définitif le 29 février 2016. Au conseil d’administration de Sharp, son offre ne fait pas cependant l’unanimité. Une partie se méfie toujours de l’homme d’affaires taïwanais, perçu au Japon comme un prédateur aux méthodes militaristes à l’antipode de la culture japonaise d’entreprise.
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