
L'aéroport de Lyon Saint-Exupéry annonce le lancement officiel de "Mona", une solution pour fluidifier le parcours passager du domicile jusqu'à l'avion grâce à la biométrie.
L'expérimentation du dispositif s'étale sur une année et est proposée aux passagers des compagnies Transavia sur les vols vers Porto et TAP Air Portugal sur les vols vers Lisbonne, ces dernières ayant souhaité s’y associer dès son lancement.
Contrôler sans contact physique
Développé par Vinci Airports, gestionnaire de l'aéroport lyonnais, Mona s'articule autour d'un système de reconnaissance faciale et d'une solution de marketing relationnel. 100 % gratuit, ce dispositif permet au voyageur de franchir sans contact physique les différents points de contrôle aéroportuaire, depuis le dépôt des bagages jusqu'à l'embarquement grâce à des voies dédiées.
"Avec Mona, Vinci Airports propose une première mondiale qui fait entrer l’expérience aéroportuaire dans une nouvelle dimension. A l’heure du 'sans contact' et de la personnalisation, notre réseau prouve à nouveau sa capacité à se réinventer en permanence", s'est félicité Nicolas Notebaert, directeur général de Vinci Concessions.
Mona permet de réserver un taxi, enregistrer ses bagages...
Concrètement, le voyageur va créer un compte client sur l'application ou sur une borne dédiée dans l'aéroport. A chaque étape de son parcours dans l'aéroport, son identité sera authentifié grâce à une solution de reconnaissance faciale. Plus besoin de présenter sa pièce d'identité ou sa carte d'embarquement lors de l'enregistrement des bagages, au contrôle de sûreté et à l'embarquement. A noter que le dispositif ne fonctionne pas avec le masque chirurgical. L'utilisateur doit donc le retirer à chaque borne de contrôle.
[#ConfPresse] Première Mondiale - VINCI Airports permet à ses passagers d’expérimenter un parcours biométrique du domicile jusqu’à l’avion, grâce à Mona, le 1er compagnon de voyage, 100% gratuit, intégré à l’application mobile Lyon Aéroport #SuivezMona #innovation #VINCIairports pic.twitter.com/YAIWNFqytB
— Lyon Aéroport (@lyonaeroports) October 5, 2020
La technologie de reconnaissance faciale a été développée par l'entreprise française Idemia, spécialisée dans l'identité numérique, récemment critiquée pour avoir fourni un système permettant de détecter et de reconnaître des visages sur une bande vidéo au Bureau de sécurité publique de Shanghai.
Soumis à l'examen de la Cnil
L'utilisateur pourra également profiter de services annexes tels que l'information en temps réel du trafic, la réservation d'un moyen de transport pour accéder à l'aéroport ou encore des offres dans des boutiques et des restaurants.
Mais ce dispositif soulève des interrogations en matière de protection des données personnelles telles que le nom, le prénom, l'adresse, ou la destination de l'utilisateur. Soumis à l’examen de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil), ce nouveau service a bénéficié des dernières recommandations formulées par l’autorité à ce jour, précise Vinci Airports dans son communiqué. Il fait également l'objet d'un travail de concertation avec la Direction générale de l'aviation civile dans le cadre du programme d'innovation "Vision Sûreté 2".
Les aéroports Orly et Roissy-Charles-De-Gaulle ont testé un dispositif similaire dont l'objectif était de fluidifier l'embarquement grâce à la reconnaissance faciale. Ces bornes devraient permettre de faire passer "300 passagers par heure contre 150 pour l'ancienne génération", promettait Paris Aéroport.
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