L'Anssi devrait autoriser les opérateurs télécoms à utiliser partiellement les équipements de Huawei
En dépit des demandes américaines, la France devrait autoriser les opérateurs télécoms à utiliser les équipements de Huawei, mais seulement pour les parties non sensibles des réseaux. Une position similaire à celle adoptée par la Royaume-Uni.
L'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (Anssi) devrait approuver l'utilisation des équipements réseaux de Huawei, mais seulement pour les parties non sensibles des réseaux, d'après une information de Reuters publiée le 13 mars. Sollicité par L'Usine Digitale, le gendarme de la sécurité informatique a refusé de commenter cette information.
"Les sortir des cœurs de réseau"
"Ils ne veulent pas interdire Huawei, mais le principe est 'il faut les sortir des cœurs de réseau'", a précisé l'une des sources de l'agence de presse. Le cœur de réseau est la partie la plus stratégique d'une infrastructure de télécommunications car il régit l'ensemble et tous les paquets de données y transitent. A noter que le verdict de l'Anssi est déterminant pour les opérateurs SFR et Bouygues Telecom, dont une importante partie du réseau est déjà équipée de matériels Huawei. De leurs côtés, Orange et Free ont fait appel respectivement à Ericsson et Nokia, deux équipementiers européens.
La France emboîte donc le pas au Royaume-Uni. Fin janvier 2020, le Premier ministre Boris Johnson a autorisé les opérateurs télécoms britanniques à utiliser des équipements chinois tout en insistant sur le fait que les "équipementiers à haut risque" – sans les nommer – n’auront accès qu’aux parties "non sensibles" des infrastructures 5G, comme les antennes-relais. Conséquence de quoi Huawei n'aura accès qu'à 35% de l'ensemble.
Des restrictions s'appliqueront
Selon Reuters, des restrictions s’appliqueront également en France, suivant les lignes de conduite tracées par Thierry Breton. Le commissaire européen au Marché intérieur a notamment incité les opérateurs à ne pas sélectionner de "fournisseurs à risque" dans les capitales, dans les zones militaires ou près d’une centrale nucléaire par exemple.
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