
L'entreprise Zoom, éditrice d'une solution de visioconférence, lance le 17 novembre une nouvelle fonctionnalité pour lutter contre les intrusions dans les réunions de ses utilisateurs.
Lutter contre le "zoom bombing"
Activé par défaut, ce service vise à éviter le détournement de la réunion par l'insertion de contenu choquant (violent, pornographique, raciste…). Nouveau passe-temps des trolls, le "zoom bombing" a explosé pendant le confinement provoqué par la première vague épidémique.
Un lycée du Massachusetts avait par exemple signalé qu'un enseignant avait dû interrompre son cours lorsqu'un individu a fait irruption dans la classe virtuelle pour "proférer des insultes, avant de crier l'adresse personnelle du professeur".
La nouvelle fonctionnalité, baptisée "At-Risk Meeting Notifier", va analyser en permanence les messages publiés sur les réseaux sociaux et autres sites publics pour y détecter des liens vers des réunions Zoom. Lorsqu'une URL sera trouvée, un email sera automatiquement envoyé à l'organisateur de la réunion pour l'avertir qu'un tiers pourrait s'y introduire.
Mettre en pause la réunion
Zoom a également annoncé la possibilité pour les hôtes et cohôtes de suspendre temporairement une réunion en cours pour supprimer un intervenant perturbateur. Activée par défaut, cette fonctionnalité est disponible pour les utilisateurs payants et gratuits.
La société californienne rappelle que l'un des meilleurs moyens pour sécuriser une réunion sur Zoom reste encore de ne jamais partager l'identifiant ou le mot de passe sur un réseau social ou une page web publique.
Redorer une image ternie par de nombreux incidents
Zoom multiplie les efforts pour renforcer la sécurité de sa plateforme de visioconférence, après avoir enchainé les couacs tels que des fuites de données ou de la communication mensongère. Depuis juillet 2020, les utilisateurs gratuits et payants bénéficient par exemple du chiffrement de bout en bout.
Des efforts qui n'ont pas permis à la société d'échapper aux foudres de la Federal Trade Commission (FTC), en charge de l'application du droit de la consommation et du contrôle des pratiques anticoncurrentielles aux Etats-Unis. Début novembre, elle a jugé que Zoom trompait ses utilisateurs sur le niveau de sécurité qu'offrait son logiciel de visioconférence. Pour s'éviter des poursuites, la société s'est engagée à mettre en œuvre "un programme de sécurité complet".
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