L’application France Identité retardée en raison de bugs sur iPhone
Avoir sa carte d’identité dans son smartphone, c’est la promesse de l’application France Identité, qui doit être lancée cette année. Elle a toutefois pris du retard, notamment à cause de bugs dans la lecture de puces par les iPhones.
France Identité devra encore attendre. L’application, censée stocker sa carte d’identité dans son smartphone, aurait dû être disponible sur très prochainement. Mais des bugs survenus sur la version iOS – le système d’exploitation d’Apple – ont retardé ce calendrier, nous informe franceinfo. Plus précisément, ce problème technique concerne le NFC, c’est-à-dire la technologie sans-contact qui permet de transférer au smartphone les données contenues dans la puce des nouvelles cartes d’identité.
Les équipes travaillant sur l’application étaient parvenues à convaincre la marque à la pomme d’intégrer un protocole d'authentification sécurisé dénommé Pace (Password Authenticated Connection Establishment), nécessaire pour garantir une communication protégée et une authentification explicite entre la carte d’identité et le téléphone.
Pace a bien été intégré en septembre dernier à la dernière version d’iOS, mais les iPhones les plus récents (iPhone 12, 13 et 14) ne parviennent pas tous à lire la puce correctement à chaque utilisation. Or il est nécessaire de systématiquement toucher la carte physique au téléphone dès lors que le niveau de sécurité le plus élevé est requis, en plus de rentrer son mot de passe.
La phase de test de 20 000 personnes retardée
Les équipes de France Identité travaillent de concert avec Apple pour résoudre ce problème technique. 5 000 personnes participent au test de l’application pour le moment : une moitié sur Android, sans problème notable, et l’autre moitié sur iOS. Si l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) a pu mettre le retard à profit pour examiner son code, ces problèmes surviennent alors que la phase de test devait passer à l'étape supérieure avec 20 000 testeurs.
L’intérêt de France Identité est de permettre à l'utilisateur de choisir les données confidentielles qu'il souhaite communiquer, comme son nom ou sa date de naissance, sans dévoiler le reste. Finies les photocopies de cartes d’identité, qui encouragent fraudes et usurpations d'identité. France Identité sert également de protection supplémentaire, par exemple pour se connecter dans France Connect. Aucune information sensible ne transite par Internet, tout est décentralisé : les seules interactions se font entre la carte et le téléphone. Les équipes travaillent en outre à intégrer dans l’application les passeports et titres de séjour.
En juin dernier, la Commission européenne avait présenté la future identité européenne, obligatoire dans tous les Etats membres à partir de 2024. Citoyens, résidents et entreprises de l'UE pourront ainsi prouver leur identité et partager des documents électroniques à partir de ce portefeuille. D'après une étude menée par Thales publiée le 6 juin auprès de 2 000 Français interrogés en décembre 2021, 85% des répondants se disaient prêts à utiliser cette nouvelle identité numérique. Suez, Docaposte, Archipels, IN Group ou encore l'Université de Lille ont même signé un manifeste en avril 2022 appelant l'Union européenne à accélérer le déploiement de cette identité numérique.
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