L’armée américaine met quatre constructeurs en compétition pour trouver son futur robot-tank

Aux Etats-Unis, le Consortium national de la mobilité avancée est l’organisation chargée de la recherche et du développement autour des véhicules autonomes à vocation militaire. Pour mettre en place une armée robotique voulue par l’administration Trump, elle organise une compétition entre constructeurs. Les candidats retenus pour la phase d’essais des prototypes, qui débutera en mars, ont été présentés vendredi 18 octobre 2019.

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La future armée robotique voulue par les Etats-Unis serait en très bonne voie. Selon des gradés, cette dernière prendrait "forme plus rapidement et plus efficacement" qu’initialement envisagé. Dans un entretien au site Breaking Defense, le brigadier général Richard Coffman, responsable des véhicules de combat de nouvelle génération, s’est dit impressionné par l’autonomie – très largement dérivée des recherches civiles – et la modularité – la capacité d’un véhicule à s’adapter à des missions militaires – dont font déjà preuve les engins. Au point où le développement des robots serait en avance de deux ans sur les attentes de l’armée, qui pourrait être en mesure d’en déployer "dès 2021 au lieu de 2023".

Le Consortium national de la mobilité avancée, l’organisme chargé de superviser la R&D en matière de véhicules autonomes à vocation militaire, a décidé d’organiser une compétition entre constructeurs pour stimuler l’innovation – un format déjà exploité par la Darpa en matière d'exploration spatiale au mois d'août. Les quatre acteurs retenus pour les essais de prototypes à partir de mars dans le cadre du RCV-L (Robot Combat Vehicle-Light) Project ont été annoncés vendredi 18 octobre 2019, sans plus d’explications quant aux projets et technologies qu’ils entendent soumettre. Ces derniers vont imaginer des prototypes de "tankbots" en se basant sur des technologies préexistantes.

1/ HDT GLOBAL

A l’origine des véhicules Storm, HDT Global conçoit des véhicules tactiques blindés. Il se cache aussi derrière le Protector, un robot modulaire de soutien à l’infanterie. Mais c’est bien une variante de l’une de ses dernières création que devrait soumettre le constructeur. Le Hunter Wheeled Offload Logistics Follower (WOLF) dispose de six roues… ce qui lui confère l’agilité adéquate pour des missions de transport dans des environnements variés. L’engin, qui dispose d’une autonomie de 72 heures ou 100 km, tiendrait d’ailleurs la corde pour équiper l’unité chargée de la logistique de l’armée américaine.

2/ QINETIQ

Principalement connu pour des robots militaires de petite taille, tels que le Modular Advanced Armed Robotic System (MAARS) conçu pour des missions de reconnaissance, Qinetiq s’allie au constructeur Pratt & Miller… spécialiste des courses automobiles. Une promesse de vitesse pour des véhicules aussi lourds que les tanks, traditionnellement peu véloces. Basé sur le concept Expeditionary Modular Autonomous Vehicle (EMAV) – exposé lors d’un événement au Texas en mai dernier –, le futur engin devrait être silencieux et pouvoir dépasser les 70 km/h en croisière. Le tout en étant opéré à distance.

3/ TEXTRON

Déjà mis à l’épreuve par l’armée américaine il y a une dizaine d’années, les Ripsaw de Textron reprennent du service. Le nouveau modèle M5 UGV de l’entreprise basée à Providence (Rhode Island) embarquera des capteurs de la marque FLIR Systems. L’engin devrait ainsi détecter les changements de température ou bénéficier d’une vision nocturne améliorée. Des drones peuvent, par ailleurs, être incorporés puis décoller directement depuis le tank – qui est actuellement exposé à Washington D.C.

4/ OSHKOSH

Les robots militaires d’Oshkosh répondent à des cas de figure extrêmement variés. A parier que cette caractéristique a d’ailleurs dû tourner à son avantage lors du processus de sélection des quatre finalistes. Sa candidature reste, pour l’heure, la plus énigmatique : le constructeur de véhicules tactiques n’a pas communiqué au sujet des chantiers qu’il mène dans le cadre de la compétition. Il a, cela dit, récemment fait la démonstration d’un nouveau système de conduite autonome qui permet à un opérateur de contrôler un convoi de cinq engins à distance – baptisé TerraMax.

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