L'association Libra officiellement créée malgré les défections
L'association Libra a été officiellement créée à Genève, le 14 octobre 2019, lors de sa première réunion. Pourtant, les membres initiaux du projet de monnaie porté par Facebook se désistent un par un fragilisant ainsi le projet. Le dernier en date, l'agence de voyage en ligne Booking qui a jeté l'éponge.
Libra ne baisse pas les bras. L'association a officialisé sa création à Genève (Suisse) le 14 octobre 2019, lors de sa première réunion. L'occasion d'officialiser ses 21 membres fondateurs, parmi lesquels figure le Français Iliad (maison-mère de Free), mais aussi des entreprises comme Uber, Lyft, PayU, Vodafone, Coinbase ou encore Spotify.
Ces entreprises ont signé une charte qui les engage à devenir "membre du Conseil de la Libra, organe chargé de la gouvernance de l'association". Les membres de l'équipe de direction ont également été nommés. De plus, un conseil d'administration de cinq personnes a été élu parmi lesquelles on compte Matthew Davie (Kiva Microfunds), Patrick Ellis (PayU), Katie Haun (Andreessen Horowitz), David Marcus (Calibra) et Wences Casares (Xapo).
Un démarrage difficile pour Libra
Ces formalités ne font pas oublier à l'association qu'une partie de ses membres fondateurs (qui étaient 28 à l'origine) vient de quitter le projet... et pas n'importe lesquels. Le 4 octobre 2019, c'est d'abord PayPal qui a décidé de ne plus participer au projet porté par Facebook. Puis, le 12 octobre 2018, ce sont Visa, Mastercard, Stripe et eBay qui se sont retirés. Un coup dur pour Libra car ces acteurs de la finance donnaient du poids à ce projet de réseau monétaire. Mais ce n'est pas tout. Parallèlement à l'officialisation en Suisse, le site de réservation d'hébergement Booking.com a décidé de jeter l'éponge, selon l'agence Bloomberg.
Les membres initiaux de l'association Libra
Pourtant Bertrand Perez, le secrétaire général fraîchement élu, n'est pas inquiet. Dans une interview accordé à Capital, il déclare à propos de ces multiples abandons : "Leur expérience est valable dans des systèmes de paiement qui ont 50 ans et qui n’ont rien à voir avec la blockchain et les registres distribués. Bien sûr ce sont des grands noms du paiement, je les respecte. Mais c’est peut-être mieux que ces sociétés soient en dehors du projet car elles auraient pu nous ralentir".
Mark Zuckerberg sommé de s'expliquer devant le Congrès
L'ensemble de ces acteurs avance le même argument : ce projet doit être en règle avec les régulateurs internationaux. Certains Etats s'inquiètent de voir Libra bousculer leur souveraineté monétaire et le système financier dans son intégralité. C'est pour cette raison que la date de lancement du projet –initialement prévu pour 2020 –pourrait être repoussée. En attendant, le patron de Facebook Mark Zuckerberg est convoqué, le 23 octobre 2019, devant une commission du Congrès américain spécialisée dans les questions financières.
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