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L’ENSEEIHT, au plus près de la recherche en informatique

Au sein de l’INP Toulouse, l’ENSEEIHT s’est taillé une solide réputation en informatique grâce à sa proximité avec l’IRIT, un gros laboratoire de recherche en informatique, unité mixte CNRS.

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L’ENSEEIHT, au plus près de la recherche en informatique

Avec un nom pareil, l’ENSEEIHT ne pouvait que se trouver un surnom. Ce sera "n7", phonétiquement identique. Créée en 1907, cette école de l’INP Toulouse a démarré en formant des techniciens et ingénieurs pour l’énergie hydroélectrique, qui reste l’une de ses spécialités. "L’école a toujours été proche de ses laboratoires de recherche, puissants, et ce sont souvent eux qui l’ont poussée à créer des formations en avance de phase par rapport aux besoins des industriels", estime le directeur actuel, Alain Ayache.

L’école en quelques chiffres

Ecole nationale supérieure d’électrotechnique, d’électronique, d’informatique, d’hydraulique et des télécommunications

Date de création : 1907

Recrutement : bac+2?;  concours communs polytechniques, prépa intégrée INP

Durée des études : 3 ans

Diplôme : Ingénieur

Coût (2013) : 600 euros d’inscription par an

Salaire de sortie (brut annuel) : 37000€

Nombre d’élèves en 2013-2014 : 1300 élèves ingénieurs

Nombre d’anciens élèves : 10000

Localisation : Toulouse

Durée obligatoire des stages : 9 mois

Nombre de partenariats à l’étranger : 50 (pour les 5 filières)

 

Le diplôme en mathématiques appliquées, qui a préfiguré celui en informatique, a par exemple été ouvert en 1958, avant le boom informatique des années soixante. Le département télécommunications et réseaux date lui de 1990, peu avant la libéralisation du secteur.

Aujourd’hui encore, trois gros laboratoires fournissent aux étudiants ingénieurs des enseignants-chercheurs de pointe, notamment l’Institut de recherche en informatique de Toulouse (IRIT), unité mixte CNRS de 800 personnes, dont 200 viennent de l’ENSEEIHT. "Et je suis moi-même informaticien, comme mon prédécesseur !", indique le directeur.

20% des diplômés travaillent dans l’informatique industrielle

Sur les cinq diplômes d’ingénieur préparés à l’ENSEEIHT, deux sont complètement tournés vers les sciences du numérique : Télécoms et réseaux, et Informatique et maths appliquées. Le premier forme à la fois aux techniques de base et aux domaines applicatifs (ce qui circule sur les réseaux), quand le deuxième, très technique, dote les futurs ingénieurs d’une approche systèmes et modélisation (utilisations des grandes bases de données). Un troisième département, consacré à l’électronique et au traitement du signal est en partie également tourné vers le numérique.

"Une grosse moitié des diplômés de cette spécialité démarrent une carrière en lien avec le numérique, dans les systèmes embarqués d’Airbus, par exemple", précise Alain Ayache. Globalement, la moitié des étudiants de l’ENSEEIHT se tournent vers les métiers du numérique, 30% travaillent dans un service de R&D, 20% dans l’informatique industrielle.

Les étudiants choisissent leur spécialité dès leur entrée en première année, consolident leurs connaissances en deuxième année, et en troisième année, peuvent choisir des formations complémentaires dans les autres départements de l’école. "L’intérêt d’une grosse école comme la nôtre est de proposer ces nombreuses spécialités, donc de plonger nos étudiants dans un cadre qui ressemble à celui de l’entreprise, où l’ingénieur informatique travaille forcément avec les autres métiers." Un parcours "big data" permet de jumeler trois compétences - informatique, réseaux et mathématiques appliquées -, et de faire travailler ensemble des étudiants venus de plusieurs filières. Même principe pour que des étudiants de plusieurs spécialités travaillent sur des projets concernant les systèmes embarqués. Renault a confié à l’école une Twizy électrique, pour que les étudiants améliorent son efficacité énergétique et cherchent à la connecter à la ville.

Parcours aménagé pour les créateurs d’entreprise

Plus largement, la troisième année de la formation ingénieurs est celle de l’ouverture, les étudiants pouvant suivre des doubles diplômes à l’étranger ou en France, à Toulouse Business School, l’IAE de Toulouse ou à Science pô Paris. Tendance récente repérée par le directeur : "depuis quelques années, on voit que les jeunes préfèrent partir à l’étranger au cours de leur deuxième année, pour faire un stage de troisième année dans une entreprise française, qui pourra éventuellement les embaucher…"

L’INP-Toulouse vient par ailleurs de créer un statut d’étudiant-entrepreneur, dont le gouvernement va s’inspirer pour la réforme qu’il doit annoncer à la rentrée sur ce sujet. "Il permet d’aménager la scolarité des créateurs d’entreprise, de valider certains modules par leur expérience d’entrepreneur, d’accepter les stages dans leur propre start-up, et de leur proposer des modules complémentaires, en gestion, par exemple", détaille Alain Ayache. Objectif : les encourager dans leur projet sans qu’ils ne mettent en péril leurs études.

La formation de l’n7 va prochainement être remodelée en trois grands domaines, dont l’un sera le numérique, pour redonner une cohérence à l’ensemble des enseignements proposés. L’ENSEEIHT est une des treize écoles associées de l’Institut Mines-Télécom, elle participe aux réflexions de l’association Pasc@line sur l’évolution des métiers du numérique. Son directeur espère "être en phase, comme à l’origine de l’école, avec les besoins à venir des industriels."

Cécile Maillard

"La vie associative m’a permis de devenir manager"

David Keribin, 26 ans, diplômé 2012 de la filière Informatique et mathématiques appliquées, président et co-fondateur de la startup CityMeo

"Je voulais absolument faire une école d’ingénieurs spécialisée en informatique, et j’ai choisi l’n7 pour sa vie associative. Je me suis investi dans l’association vidéo, où j’ai développé, avec des collègues de la spécialité « réseaux », un système qui permet de communiquer avec un écran. C’est cette expérience associative qui m’a permis de devenir manager d’équipe, de découvrir que c’est ce qui me plaisait, et de m’orienter vers un double diplôme en management avec l’IAE de Toulouse. A la fin de mes études, avec deux autres diplômés de l’école – un issu d’Informatique et maths appliquées, l’autre de Télécommunications et réseaux - nous avons développé ce produit pendant un an. Nous avons ensuite créé la start-up CityMeo. Depuis février, nous commercialisons un boîtier qui, connecté à un écran, permet de gérer en ligne son affichage. Mes compétences techniques me permettent de comprendre le projet, mais je me concentre aujourd’hui sur le business."

 

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