Tout le dossier Tout le dossier

L’EPSI, des informaticiens de plus en plus proches des ingénieurs

Seizième volet de notre série sur les écoles du numérique : l’EPSI. Cette école d’informatique, qui délivre des diplômes en 2, 3 ou 5 ans, dans huit villes de France, a complètement redéfini les contours de sa formation il y a deux ans.

Partager
L’EPSI, des informaticiens de plus en plus proches des ingénieurs

Ancienne dans un univers qui ne l’est pas tant que ça, l’école d’informatique EPSI a été créée en 1961 pour la formation professionnelle, avant de s’orienter progressivement vers la formation initiale. "Pour accompagner le développement de l’informatique dans les entreprises", explique Laurent Espine, directeur de l’école depuis deux ans. L’école, dont le siège est en région parisienne, s’est implantée en régions, sur plusieurs campus. Le dernier a ouvert à Lille, en septembre 2013, un prochain accueillera des étudiants à Amiens, à la rentrée 2014.

L’EPSI propose des BTS en deux ans, un bachelor, diplôme en trois ans, et un diplôme d’ingénierie informatique, en cinq ans, formation reine de l’EPSI, qui accueille 80% de ses étudiants. "Il y a de la demande pour les bac+3, qui sont de bons développeurs, mais nos entreprises partenaires et Pôle emploi poussent à former des bac+5, explique Laurent Espine. D’une part parce qu’il faut, dans une carrière en informatique, être capable de migrer d’une technologie à l’autre, et d’autre part parce que les entreprises ont besoin de chefs de projet pour coordonner les travaux de codage encore souvent réalisés en offshore, à l’étranger."

La moitié des étudiants sont en alternance

L’école en quelques chiffres : EPSI, l’école d’ingénierie informatique
Date de création : 1961
Recrutement : bac ; DUT pour entrer en 3e année
Durée des études : 3 ou 5 ans
Diplômes : bachelor (bac+3) ou bac+5 reconnus par l’Etat
Coût (2014) : 5 650 euros en 1ère et 2e années ; 7 650 euros en 3e, 4e, 5e années
Salaire de sortie : 32 000 euros bruts annuels
Nombre d’élèves en 2013-2014 : 1 500
Nombre d’anciens élèves : 30 000
Localisation : Arras, Bordeaux, Grenoble, Lille, Lyon, Montpellier, Nantes, Paris, Amiens (ouverture en septembre 2014)
La moitié des élèves poursuivent leur formation en alternance, ce qui les dispense du coût de l’école (7 650 euros par an à partir de la troisième année) et leur assure un revenu. Elle est accessible avec un DUT informatique dès la troisième année de l’EPSI, mais il est plus facile de trouver des entreprises quand on est titulaire d’un bac +3. L’école forme à trois grandes familles de métiers : l’une très tournée vers les réseaux et l’administration de systèmes (niveau bac+3), l’autre vers le développement d’applications et de logiciels (niveau bac+5, 80% des étudiants de l’EPSI), une troisième, plutôt courue par les adultes, en ERP, progiciels de gestion d’entreprise.

Depuis 2012, les parcours de formation ont été réorganisés sous la forme de modules thématiques, dont une trentaine doit être validée chaque année. Le contenu de ces unités d’enseignement a été complètement revu sur la base d’un référentiel de compétences édité par le Syntec, et après validation par des commissions composées de professionnels, éditeurs de logiciels ou entreprises utilisatrices. Ces professionnels ont, par exemple, demandé une unité d’enseignement sur l’écoconception de logiciels, sur le lean management ou sur la conduite de projets.

Ouverture sur l’international et le management

Enfin, l’école a décidé d’ouvrir ses formations, afin de donner le maximum de chances d’évolution de carrière à ses diplômés. Depuis deux ans, un double diplôme est possible avec le Griffith College de Dublin, où l’étudiant peut passer un des deux semestres de sa cinquième année. Le campus EPSI de Lyon propose des stages en entreprise à l’étranger dès le niveau bac+3. Enfin, certains modules sont enseignés à 100% en anglais. Autre type d’ouverture : vers le management, enseigné en 5ème année. A la rentrée de 2014 sera mis en place un double diplôme orienté "big data" avec l’Idrac, école de management. Une possibilité qui pourrait attirer un peu plus de filles dans l’école, où elles ne représentent que 13% des effectifs.

Management, international, proximité avec l’entreprise, et bientôt initiation à la création d’entreprise… Ces ouvertures rapprochent de plus en plus l’EPSI du modèle des écoles d’ingénieurs. Florian Toix, diplômé 2010 (lire ci-dessous), se définit d’ailleurs comme un ingénieur, même si son école n’est pas reconnue par la Commission des titres d’ingénieurs.

Autre projet : participer au lancement, à la rentrée 2014, d’une école du web en trois ans, Web international school (WIS). Elle s’appuiera sur une des quatre écoles partenaires (EPSI, mais aussi SupdeCom, Idrac, et IFAG) pour délivrer le diplôme de cette école-là. Une façon de surfer sur les savoir-faire validés par ses grandes sœurs, un peu sur le modèle de la Web school factory ouverte à Paris. D’ailleurs, WIS ouvrira d’abord à Lyon, où la concurrence est moins rude sur ce créneau.

Cécile Maillard

"Nous sommes des ingénieurs spécialistes"

Florian Toix, 28 ans, diplômé en 2010 de l’EPSI Bordeaux, Ingénieur études et développement chez Asape

"Après un bac S, je voulais faire de l’informatique, et j’ai choisi l’EPSI sur les conseils d’amis qui y étaient. J’y ai d’abord passé un BTS en informatique de gestion, puis décidé de poursuivre, mais pour faire trois ans en alternance, à la fois pour des raisons financières, et parce que j’avais envie d’avoir un pied en entreprise, pour me confronter à des situations réelles. Je suis entré en alternance chez Asape, une SSII, ESN maintenant, de Bordeaux (20 salariés), spécialisée dans la conception, le développement et l’intégration de logiciels de relations clients ou gestion d’affaires. J’ai été embauché à la fin de mon alternance, et aujourd’hui je suis chef de projet sur Asap’GAP, un logiciel de gestion d’affaires et de projets. L’EPSI, au-delà des connaissances théoriques, nous apprend une méthode de recherche de solution, qui permet de faire face à toutes les situations. Avec les formations en management, anglais, chef de projet, on est bien préparé à l’entrée dans l’entreprise. Nous ne sommes pas des ingénieurs généralistes, mais des ingénieurs spécialistes."

 

 

 

Plus d’informations sur le classement des écoles du numérique 2014

PARCOURIR LE DOSSIER

L'actu des campus

Avec L’Usine Digitale, partez à la découverte des écoles du numérique

Ecoles du numérique

L’ENSEEIHT, au plus près de la recherche en informatique

Data analysis

L’Ensae forme les interprètes du big data

Ecoles du numérique

Strate, pour façonner des designers d'interaction

Ecoles du numérique

Supinfocom, une école pour un destin animé

L'Usine Campus

Supinfo, l'école d'informatique aux 35 campus

L'Usine Campus

L’Exia forme les Dr House de l'informatique

L'Usine Campus

L’IT Paris Eiffel muscle le futur management des geeks

Ecoles du numérique

L’ISEP, l'école qui fait une place aux bacs technos  

Ecoles du numérique

L’EEMI, le web version e-commerce

L'Usine Campus

Avec les Miage, l’université parie sur l’informatique adaptée aux entreprises

Ecoles du numérique

L’ESILV forme les ingénieurs qui accompagnent la transformation numérique des industries

Ecoles du numérique

L’INSA Lyon forme des ingénieurs informatique, pas des geeks

Transformation numérique

L’EMSI prépare les managers aux questions du numérique

L'Usine Campus

L’ECE pousse ses élèves à déposer des brevets ou à créer des start-up

Ecoles du numérique

CDAISI, à l'école des hackers éthiques

L'Usine Campus

Ensci-Les Ateliers, une fabrique de chefs de projets

Ecoles du numérique

L’Ensimag, les maths au service du numérique

Ecoles du numérique

L’Efrei, des ingénieurs du numérique made in France... qui parlent anglais

Ecoles du numérique

In'Tech Info, l’informatique comme on le parle en entreprise

L'Usine Campus

Simplon.co, le code pour tous

L'Usine Campus

L’Isima, l'école des pros de la réalité virtuelle

Ecoles du numérique

Telecom Paristech : les télécoms en héritage, le web en destinée

Transformation numérique

Gobelins forme des geeks artistiques et techniques

Ecoles du numérique

La Web school factory forme des managers du numérique

Ecoles du numérique

Télécom Bretagne, tournée vers d’autres continents

Ecoles du numérique

Hétic, cinq ans pour former des touche-à-tout du web

Transformation numérique

L’Esiee, le management technologique au service de la recherche

Ecoles du numérique

ESIEA, l’école qui implique ses anciens élèves

L'actu des campus

L’École de design Nantes : des designers sachant coder...

Ecoles du numérique

SUP’Internet, trois métiers du web à la carte

L'Usine Campus

Télécom SudParis, des ingénieurs du numérique entrepreneurs... et entrepreneuses

L'actu des campus

Epita, des ingénieurs plus codeurs que managers

Ecoles du numérique

Télécom école de management, les pros de la gestion de l'innovation numérique

Ecoles du numérique

Sup de web, le plongeon dans l’entreprise

Ecoles du numérique

42, l’école où c'est en codant que l'on devient codeur

Ecoles du numérique

EISTI, des cracks des maths au service de l’informatique

Ecoles du numérique

Epitech, nid de hackers

Tout le dossier

Sujets associés

NEWSLETTER L'Usine Digitale

Nos journalistes sélectionnent pour vous les articles essentiels de votre secteur.

Votre demande d’inscription a bien été prise en compte.

Votre email est traité par notre titre de presse qui selon le titre appartient, à une des sociétés suivantes...

Votre email est traité par notre titre de presse qui selon le titre appartient, à une des sociétés suivantes du : Groupe Moniteur Nanterre B 403 080 823, IPD Nanterre 490 727 633, Groupe Industrie Service Info (GISI) Nanterre 442 233 417. Cette société ou toutes sociétés du Groupe Infopro Digital pourront l'utiliser afin de vous proposer pour leur compte ou celui de leurs clients, des produits et/ou services utiles à vos activités professionnelles. Pour exercer vos droits, vous y opposer ou pour en savoir plus : Charte des données personnelles.

ARTICLES LES PLUS LUS