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L’ESILV forme les ingénieurs qui accompagnent la transformation numérique des industries

Pour ses vingt ans, l’ESILV propose aux jeunes ingénieurs d’accompagner la transformation numérique, en associant des cours classique d’écoles d’ingénieurs et des cours plus numériques. Pour former les étudiants, l’école s’appuie sur des locaux modernes, soigne les relations avec le monde professionnel et exploite les synergies permises par la localisation de trois écoles au sein du pôle Léonard de Vinci.

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L’ESILV forme les ingénieurs qui accompagnent la transformation numérique des industries

Ne l’appelez plus fac Pasqua ! Vous risquez surtout de trahir votre âge, car le pôle Léonard de Vinci à la Défense qui abrite notamment l’ESILV (Ecole supérieure d’ingénieurs Léonard de Vinci) dépend de moins en moins du conseil général des Hauts-de-Seine. Année après année, la subvention se réduit comme peau de chagrin (2 millions en 2014). Ce qui ne limite pas les ambitions du directeur de l’école, Pascal Brouaye : "l’école a obtenu l’habilitation en 2003. Nous avons eu le renouvellement de la commission des titres ingénieurs (CTI) en 2013 pour six ans. Actuellement, nous comptons 771 élèves. Dans deux ans nous prévoyons d’être 1200".

L’ESILV en quelques chiffres

Date de création : 1995

Recrutement :

- Bac S et STI 2D : Concours Avenir

- CPGE MP, PC, PSI & PT : Concours e3a et PT

- Admissions parallèles Bac+1, +2, +3, +4 (DUT, BTS, Licence professionnelle) : Admissions sur titres, dossier et entretien

Durée des études : 5 ans (entrée post-bac) ou 3 ans (entrée post-bac +2)

Diplôme : Diplôme d’ingénieur de l’ESILV (habilitation CTI pour 6 ans)

Coût (2013) : 6 400 euros/an – 32 000 euros pour 5 ans

Salaire de sortie : bruts annuels : 40 234 euros (promo 2013)

Nombre d’élèves en 2013-2014 : 800

Nombre d’anciens élèves : 1200

Localisation : Paris-La Défense

Durée obligatoire des stages : 13 mois (3 stages obligatoires)

Nombre de partenariats à l’étranger : 55 dont 8 doubles diplômes

 

Pour y parvenir, l’école n’entend pas renoncer à ce qui fait sa spécificité, mais plutôt à l’approfondir. "Nous sommes la plus généraliste des écoles numériques, poursuit le directeur, le numérique imbibe nos formations." Derrière la formule bien huilée, se trouve une réalité. A l’ESILV, les filières proposées aux étudiants en 4è année s’appellent "Ingénierie financière, mécanique numérique et modélisation", "informatique et sciences du numérique", et, petite dernière, "énergies renouvelables". Soit le numérique au service des industries. A la sortie, ses élèves rejoindront à 36 % le secteur informatique ou irons essaimer ces compétences dans les banques (27 %), l’automobile (16 %), la mécanique (11%), l’énergie (10 %).

Une vraie salle des marchés et une salle des machines

Au sous-sol, on trouve des salles avec plusieurs machines d’usinage, une scie électrique stationnaire pour le découpage du bois et plusieurs machines de poinçonnage et de perforation. Dans un des ateliers, des étudiants préparent le Shell Eco Marathon, soit une compétition qui récompensera l’équipe qui réussira à minimiser la consommation d’énergie pour effectuer une distance définie d’avance. A quelques semaines de la compétition à Rotterdam, l’équipe de volontaires s’affaire pour réaliser le meilleur véhicule possible.

Quelques étages plus haut, au deuxième, se trouve la salle Bloomberg qui a des allures de salle des marchés avec ses terminaux branchés sur les principales places financières, avec vue sur le CNIT. Prochainement, au quatrième étage, l’école va ouvrir un fablab avec une "grosse imprimante 3D et cinq ou six plus petites" promet le directeur, qui annonce également une salle consacrée aux objets communicants pour les étudiants.

Si l’école soigne les locaux pour les cours, elle n’oublie pas les relations avec les entreprises. Au cours de la scolarité, les étudiants sont appelés à travailler en groupe le plus souvent possible, en s’organisant comme chez leur futur employeur : l’un devient le chef du projet et répartit les tâches entre les uns et les autres. Dans certains cas, le projet est réalisé en étroite collaboration avec des entreprises. "Nous avons travaillé avec un éditeur de progiciel sur le développement d’applications pour consulter les data sur une tablette, explique Christophe Elie, étudiant, nous avons eu des contacts réguliers avec cette entreprise, nous sommes allés les voir plusieurs fois."

Profiter de la cohabitation de trois écoles

Et pour ceux que ces contacts avec le monde professionnel n’auraient pas convaincus, l’école a développé une filière entreprenariat. Comme bien des écoles, pensez-vous. Certes mais elle peut s’appuyer sur une spécificité du pôle Léonard de Vinci. En son sein sont réunis trois écoles : l’ESILV mais aussi une école de commerce (EMLV) et une école de design web (Institut de l’internet et du multimédia), sans oublier les locaux qu’elle met à disposition de Dauphine et de Nanterre. Pour le directeur de l’établissement, ce brassage d’étudiants ayant des profils variés est une vraie chance. Notamment pour ceux qui veulent tenter l’entrepreneuriat : un module a été créé qui réunit les étudiants des trois établissements.

Toujours pour favoriser ce mélange des compétences, l’école parie sur les multiples associations, mais aussi sur le sport, obligatoire, deux heures par semaine dans le cursus. Là encore, elle possède plusieurs salles de sport qui rappellent davantage celles du bureau parisien d’un moteur de recherche californien, que les installations des lycées d’antan.

Christophe Bys

"J’aime manager, je l'ai découvert pendant ma formation"

Franck Dupont, 23 ans, étudiant en 4ème année 

" Après le bac, je savais que je voulais être ingénieur, mais je n’avais pas encore d’idée très précise de l’orientation que je souhaitais prendre. L’ESILV qui propose une spécialisation en 4è année, après un solide tronc commun m’a intéressé pour cela. Ces cours généraux sont nécessaires car je pense qu’un ingénieur doit avoir une ouverture à tout. Et je suis certain que cela me servira un jour. Après avoir été tenté par la finance, j’ai finalement choisi l’informatique. L’an dernier, j’ai fait un semestre en Corée du Sud. C’était un choix, j’aime bien partir à l’aventure. Ça m’a boosté, j’ai gagné en autonomie et en maturité. Déjà, à l’école, on apprend à travailler en groupe, notamment pour les projets d’étude, de recherche et de synthèse (les PERS). Pour l’un d’entre-eux, j’ai été désigné chef de projet. Et j’ai beaucoup aimé ce poste. J’aime bien manager, j’aime prendre en main les choses. C’est quelque chose que j’ai découvert pendant ma formation. L’an prochain, je compte bien suivre la filière entreprenariat. J’ai plusieurs idées d’entreprises. J’apprécie de travailler avec des élèves venus des autres écoles du pôle. Ça forge le caractère de travailler avec des gens d’autres univers. Pour entreprendre, il me manque des notions, car j’ai une formation d’ingénieur. Je compte sur la cinquième année pour les assimiler, mais aussi sur les compétences des autres. "

 

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