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L’Exia forme les Dr House de l'informatique

Ecole d’informatique en cinq ans du groupe Cesi, l’Exia axe toute sa pédagogie sur l’apprentissage par problèmes, une particularité qui séduit les entreprises à la recherche d’informaticiens capables de poser des diagnostics.

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L’Exia forme les Dr House de l'informatique

Besoin de former autrement, des informaticiens différents, au profil de managers, de chefs de projet… L’Exia est née il y a dix ans de cette demande des entreprises. Petite dernière des écoles du groupe Cesi - qui accueille notamment une école d’ingénieurs, EI.Cesi - l’Exia est une école d’informatique en cinq ans. Son cursus a été construit dès l’origine en partenariat avec l’Université de Québec à Montréal (UQAM), connue pour ses innovations pédagogiques, autour de l’apprentissage par problèmes, ou PBL, pour "problem based learning".

"Comme l’apprentissage par projets, le PBL appartient à la pédagogie active, explique le directeur des études, Morgan Saveuse. Il est centré sur l’étudiant, et sa capacité à aller chercher les informations dont il a besoin pour résoudre une question. Mais sa temporalité est différente : nos étudiants travaillent sur des problèmes à résoudre en 3 à 4 jours, quand l’approche projet se fait plutôt sur plusieurs semaines. Et la résolution des problèmes n’est pas tout à fait la même, elle se base sur un raisonnement hypothético-déductif."

"Dr House est 100% PBL"

L’école en quelques chiffres

- Exia.Cesi, école supérieure d’informatique

- Date de création : 2004

- Recrutement : bac S et STI2D, ou bac +2 (5BTS/DUT), sur dossier et épreuves

- Durée des études : 5 ou 3 ans

- Diplôme : manager des systèmes d’information (bac+5 reconnu par l’Etat)

- Coût (2013) : 28600€ les 5 ans, 18600€ les 3 ans.

- Salaire de sortie : 32000 à 35000€ annuels bruts en fonction des régions

- Nombre d’élèves en 2013-2014 : 1250

- Nombre d’anciens élèves : 2500

- Localisation : Arras, Rouen, Orléans, Saint-Nazaire, Bordeaux, Toulouse, Pau, Aix-en-Provence, Sophia Antipolis, Lyon, Reims, Nancy, Strasbourg, Alger

- Durée obligatoire des stages : 18 mois sur 5 ans, 13 mois sur 3 ans.

- Nombre de partenariats à l’étranger : 59 dont Arkansas (UALR), Worcester (WPI), Miami (UM), Portsmouth University, Southamptom, Auckland, Aalborg, STellebosh cluj, UQAM,  Sichuan

Chaque équipe de 12 étudiants est accompagnée d’un tuteur, un enseignant qui n’a pas le droit d’intervenir sur le fond, mais guide les étudiants dans le cheminement de leurs réflexions. L’équipe identifie le problème posé, définit des hypothèses, formule des axes de travail. Ensuite, chacun dans son coin, part tester les hypothèses, chercher des réponses. Puis le travail de groupe reprend, qui doit permettre une résolution du problème. "C’est une approche à la Dr House, qui est 100% PBL ! conclut, de façon très imagée, Morgan Saveuse. D’ailleurs pas mal d’universités de médecine ont adopté le PBL pour aider à établir des diagnostics."

A peine sortis du lycée, les 500 étudiants de première année, qui seront plus tard dispatchés sur les 13 centres français et un à Alger, se retrouvent pour une semaine d’intégration où un problème leur sera soumis. "Il s’agit d’instaurer tout de suite une rupture, un changement de posture de l’étudiant, qui devient acteur de sa formation", précise le directeur des études. Mais la méthode PBL est utilisée durant les cinq années de formation.

Des communautés de pratiques pour échanger

Autre particularité de l’école : ses centres travaillent de façon synchronisée, abordant le même problème au même moment. Cela permet aux étudiants d’échanger sur une plate-forme commune, donc de découvrir la communauté de pratiques qu’ils pourraient être amenés à utiliser en tant qu’informaticiens, plus tard. "La méthode PBL développe de nombreuses compétences transversales, au-delà des savoir-faire techniques, c’est une de ses forces", estime le directeur des études.

Des compétences qui, du coup, s’approchent de plus en plus de celles des ingénieurs. L’Exia travaille d’ailleurs main dans la main avec l’école d’ingénieurs du Cesi sur les partenariats à l’étranger et avec les entreprises, et dans les trois laboratoires de recherche du groupe. "Nos étudiants sont de plus en plus exposés à la recherche, apprennent à faire des posters scientifiques, peuvent faire des stages ou poursuivre en doctorat dans nos laboratoires."

Une quatrième année à l’étranger

Après deux années d’enseignements fondamentaux en sciences de l’information et management de projet, les élèves entrent dans le cycle supérieur, rejoints par quelques diplômés de BTS ou DUT. Ils doivent choisir entre deux spécialisations, classiques dans cet univers, réseaux et télécoms ou logiciels. Mais 70% des cours relèvent encore d’un tronc commun. L’enseignement scientifique a été renforcé, notamment en maths. La 4e année peut être effectuée à l’étranger, dans un des quelque 60 établissements partenaires, et en stage. 92% des diplômés sont en poste six mois après leur sortie, selon l’école, surtout en tant qu’ingénieurs développeurs ou ingénieurs réseaux et télécoms, mais aussi comme chefs de projet juniors.

Comme toutes les écoles du numérique, l’Exia a du mal à attirer les jeunes filles. Une exception : le centre Exia d’Alger, où la moitié des 24 places est occupée par des filles. "Pour elles, c’est une voie d’émancipation", conclut le directeur des études. En France aussi, parfois. "Les filles qui sortent de l’Exia sont tellement recherchées par les entreprises, en gestion de projets et relations clients, par exemple, qu’elles poursuivent de très belles carrières !"

Cécile Maillard

"L’apprentissage par problèmes apporte de l’audace aux informaticiens"
Matthieu Lacroix, diplômé 2009, 32 ans, ingénieur support systèmes et réseaux chez Hopscotch (500 salariés)

"Je suis entré à l’Exia.Cesi l’année de sa création, en 2004, au centre de Rouen. J’avais déjà fait quatre ans de fac, dont deux de médecine, et souhaitais me réorienter vers l’informatique. Ce qui m’a attiré à l’Exia, c’est sa pédagogie de l’apprentissage par problèmes (APP en français), que j’avais connue à la fac de médecine de Rouen, où elle est pratiquée. Elle permet non seulement d’approfondir les points techniques qui nous intéressent, mais aussi d’apprendre facilement ce qui nous rebute. Chez Hopscotch, agence de relations presse où j’avais fait mes stages de 4e et 5e années, je suis chargé du support aux utilisateurs, de l’architecture des postes de travail et du back office. La méthode APP apporte beaucoup à la vie professionnelle, elle nous donne une force de proposition, de l’autonomie, et même de la créativité. Les informaticiens ont de plus en plus besoin d’audace pour les challenges auxquels ils sont confrontés."

 

 

 

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