L’hôpital Océane lance une levée de fonds pour la pré-industrialisation d’un monitoring sans-fil
À l’hôpital privé Océane de Vannes, le docteur Dumand et son équipe ont développé un système de monitoring avec capteurs sans-fil qui évite de devoir débrancher et rebrancher le patient entre deux salles. Pour passer à l’étude clinique, l’établissement lance une levée de fonds et espère recueillir 3 millions d’euros.
A l'hôpital, le monitoring nécessite la présence de nombreux câbles qui peuvent s’avérer embarrassants pour les patients comme pour les soignants. Le docteur Jean-Bernard Dumand, anesthésiste-réanimateur à l’Hôpital privé Océane de Vannes, qui fait partie du groupe Elsan, a créé un concept de monitoring avec capteurs sans-fil destiné aux blocs opératoires. L’idée était de pouvoir surveiller les principaux paramètres physiologiques vitaux d’un patient sans avoir à le débrancher entre deux salles.
Après 13 années de recherche réalisées avec une équipe de huit collaborateurs, il affirme que son produit est prêt pour la pré-industrialisation. Une phase coûteuse pour laquelle l’hôpital lance une levée de fonds, espérant récolter 3 millions d’euros.
Gain de temps pour les médecins et liberté pour le patient
"Actuellement, tout est filaire et posté. Il faut scoper, déscoper, rescoper les patients. C’est une perte de temps pour les soignants et leurs soins", explique le médecin anesthésiste, qui est parti de ce constat pour lancer son projet, ses confrères partageant son agacement.
Grâce aux capteurs sans-fil, il ne sera plus nécessaire de débrancher le patient entre deux salles, ce qui évite, outre le gain de temps, les black-out au moment du déplacement. Le moniteur accompagne le patient sans interruption et les données (pression artérielle, fréquence cardiaque, saturation en oxygène) sont recueillies sur ce même appareil du début à la fin de la prise en charge, explique le communiqué. Autre avantage revendiqué : avec la disparition des fils, le patient "retrouve sa liberté de mouvement".
Place à l’étude clinique
Le nouveau dispositif médical a été breveté "pour affronter les marchés français, européens et internationaux" et sera fabriqué par des sous-traitants basés en France, bretons pour la plupart.
"Nous devons lever 3 millions d’euros pour produire les premières séries, nécessaires à l’étude clinique qui permettra de comparer notre monitoring aux moniteurs déjà présents sur le marché", explique le Dr. Dumand. Si la somme est obtenue, il pourrait s’agir de la dernière étape avant une éventuelle mise sur le marché.