L’incubateur public Semia élargit sa toile dans le Grand Est

Fondé il y a vingt ans à Strasbourg en vue de favoriser les transferts de technologies issues de la recherche publique, l’incubateur Semia a depuis élargi son périmètre aux start-up numériques, ainsi qu’à l’ensemble du Grand Est.

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L’incubateur public Semia élargit sa toile dans le Grand Est
L’incubateur public doté d’un budget annuel de 3 millions d’euros a accompagné 100 projets en 2018 sur l’ensemble du Grand Est.

Le bras armé de la région Grand-Est en matière d’incubation de start-up célèbre ses vingt printemps. Créé en 1999 à Strasbourg, Semia fait partie des incubateurs publics dit "Allègre" lancés sous l’impulsion du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche. Il s’agissait à l’époque pour ses fondateurs, l’Inserm, le CNRS, l’école d’ingénieurs INSA, l’ex-région Alsace, l’Université de Strasbourg et de Haute-Alsace, de favoriser les transferts de technologies issues recherche publique vers la création d'entreprises innovantes.

Depuis, Semia a doublement élargi son périmètre. Tout d’abord sur la nature des projets incubés. Les start-up affichant un profil deeptech (medtech et biotech), majoritaires jusqu'en 2008, ont été rejointes puis dépassées par leurs homologues développant des solutions numériques. Ensuite, son périmètre géographique a évolué avec l’avènement de la Région Grand-Est. L’incubateur strasbourgeois également présent à Mulhouse (Haut-Rhin) a franchi la ligne bleue des Vosges : il compte deux structures sous mandat de gestion : Rimbaud Tech à Charleville-Mézières (Ardennes) et Innovact à Reims (Marne). A Metz, l’incubateur The Pool est géré en partenariat avec Semia. Sur l’ensemble de ce périmètre, le budget annuel de Semia atteint trois millions d’euros pour 100 projets accompagnés en 2018.

Préincubation collective

"89% des projets sont encore en vie trois ans après leur création", revendique Stéphane Chauffriat, le directeur de Semia. Il évoque une méthode d’incubation éprouvée : "Nous retenons les projets pour une période de pré-incubation collective d’une durée de trois mois. A l’issue de cette formation, notre comité d’engagement sélectionne un certain nombre de dossiers qui bénéficient d’un accompagnement individuel pendant plus ou moins deux ans".

A titre d’exemple, Dorine Olejnik a trouvé chez Semia l’expertise nécessaire au développement de sa start-up Wizzvet fondée en 2013 à Nancy. La solution web permettant de rapprocher vétérinaires généralistes et spécialistes développée par la jeune pousse de 8 personnes (chiffre d’affaires non communiqué) a été accompagnée pendant deux ans. "L’incubateur nous a apporté les ressources nécessaires pour avancer sur le volet juridique et disposait par ailleurs d’une expertise en matière de financement Bpifrance", explique la fondatrice, qui s’apprête à déployer sa solution à l’international.

En dehors du réseau Semia, deux autres incubateurs publics sont labellisés par la Région Grand Est : l’Incubateur lorrain à Nancy (Meurthe-et-Moselle) et la Technopole de l'Aube à Troyes (Aube).

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