L'Israélien AIR dévoile son eVTOL pensé comme un véhicule personnel et non partagé
Une start-up israélienne s'invite dans le secteur des eVTOL, ces aéronefs électriques à décollage et atterrissage verticaux. Mais contrairement à la concurrence, AIR n'entend pas commercialiser son appareil baptisé Air One auprès de services de mobilités partagées. Elle vise les particuliers désireux de passer par les airs pour réaliser leurs trajets du quotidien, un cas d'usage beaucoup plus difficile à mettre en œuvre.
La start-up israélienne AIR a dévoilé le 19 octobre 2021 son aéronef baptisé Air One. Cet aéronef électrique à décollage et atterrissage verticaux (eVTOL) est un véhicule biplace conçu pour être utilisé dans le cadre d'une mobilité privée.
Un positionnement à contre-courant dans le monde des eVTOL, qui sont actuellement présentés comme devant faire partie d'un service de mobilité aérienne partagée. A l'inverse, AIR souhaite mettre son appareil dans les mains de propriétaires privés souhaitant bénéficier librement d'un eVTOL.
Débuter le déploiement en 2024
Air One est le "premier appareil d'une gamme diversifiée d'aéronefs pour le vol personnel", affirme Rani Plaut, cofondateur et CEO d'AIR. AIR prend dès à présent des précommandes pour son véhicule sportif biplace, même si les détails tarifaires seront donnés début 2022, et prévoit de commencer le déploiement en 2024.
L'appareil biplace dispose d'une autonome de 177 kilomètres et peut s'élancer à une vitesse de 250 km/h. La start-up israélienne souhaite que l'appareil puisse être utilisé dans le cadre d'une mobilité du quotidien. Les ailes sont repliables pour faciliter son stationnement.
Un logiciel pour gérer la navigation
"L'avenir de la mobilité est dans le ciel, mais pour y arriver, nous devons renforcer la confiance des consommateurs dans les eVTOL en tant que mode de transport légitime de tous les jours et développer des véhicules à grande échelle pour donner vie à cette vision", a commenté Rani Plaut sur ce sujet. Jusqu'à présent le coût des appareils et l'infrastructure nécessaire à leurs décollage et atterrissage incitaient plutôt les entreprises et start-up à commercialiser leurs futurs eVTOL auprès de gestionnaires de services de mobilités.
AIR n'évoque pas cette question de l'infrastructure, ni celle des régulations en place qui devraient fortement compliquer l'utilisation de ce type de véhicule par des particuliers. Il est en effet strictement interdit de décoller et d'atterrir n'importe où, peu importe l'aéronef utilisé. AIR sera donc vraisemblablement limité aux mêmes contraintes que les hélicoptères.
De son côté, la start-up précise seulement vouloir équiper ses aéronefs d'un logiciel "fly by intent" qui permettra de gérer les fonctions et une navigation complexes pour que ce ne soit pas uniquement des pilotes hautement qualifiés qui puissent contrôler l'appareil. Des fonctions de sécurité supplémentaires seront implémentées, comme un système de surveillance activé par l'IA qui effectuera des inspections fréquentes de l'appareil.
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