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Le Bitcoin, une monnaie privée dans la quête de l’économie réelle ou miroir aux alouettes ?
L'opération séduction de Bitcoin pour devenir une monnaie reconnue
Le Sénat américain s'interroge sur "les promesses et les risques pour le gouvernement et la société" des monnaies virtuelles comme le Bitcoin. Les promoteurs de ce système de paiement libre et auto-régulé font tout pour montrer patte blanche et éviter à Bitcoin de se noyer, comme SilkRoad en son temps, dans les méandres du marché noir virtuel.
Longtemps considéré comme un phénomène de mode post-crise économique ou un miroir aux alouettes, le Bitcoin intéresse enfin les autorités américaines.
Quelle monnaie virtuelle, volatile, régulée par un algorithme mathématique peut se targuer d'avoir fait l'objet d'une audition au Sénat américain pour étudier "ses promesses et ses risques pour le gouvernement et pour la société" ?
Un soutien de poids du président de la Fed
Le 18 novembre, devant la commission des affaires et de la sécurité intérieures du Sénat, les défenseurs du Bitcoin ont déroulé les arguments pour redorer le côté pile de cette monnaie virtuelle décentralisée créée en 2009 par l'énigmatique japonais "Satoshi Nakamoto".
Dans une lettre datée de septembre dévoilée par la commission sénatoriale à cette occasion, le président de la Fed (la banque centrale américaine) Ben Bernanke s'est fendu d'une tribune dithyrambique sur le Bitcoin et les autres monnaies virtuelles qui "pourraient présenter des promesses de long terme" et "promouvoir un système de paiement plus rapide, sûr et efficace". Il a même érigé le Bitcoin au statut de concurrent direct des monnaies émises par les banques nationales.
Originellement intéressés par le contournement du monopole des Etats et des banques sur la monnaie, les promoteurs du Bitcoin changent leur fusil d'épaule et mènent depuis quelques mois une opération séduction auprès des gouvernements occidentaux. Sa reconnaissance comme "monnaie privée" (et donc taxée), en août dernier, par l'Allemagne, a accéléré leur volonté de montrer patte blanche.
Une monnaie crainte mais jugée comme "légitime"
Le "bitcoin n'est pas un voile magique pour des transactions illicites", a martelé Patrick Murck, le représentant de la Fondation Bitcoin chargée de promouvoir la monnaie, lors de l'audition par la commission du Sénat le 18 novembre.
Ce que les défenseurs du Bitcoin veulent avant tout éviter, c'est le destin inexorable du site internet SilkRoad, fermé par les autorités américaines début octobre après être devenu la place de marché sur internet la plus perfectionnée et la plus étendue pour les activités criminelles en tout genre.
Arnaques, blanchiment d'argent, trafics de stupéfiant... Les dérives qui ont rapidement fait de SilkRoad la plateforme virtuelle de financement des activités illégales inquiètent les autorités. S'il reste accusé de servir de monnaie d'échange pour le crime organisé, le Bitcoin a tout de même été qualifié de "légitime" par le département de la Justice américain lors de la réunion au Sénat.
La Chine comme terre d'accueil ?
En cas d'hostilité prolongée de la part des autorités américaines, la Fondation Bitcoin menace de s'expatrier "vers des pays plus accueillants". "La question est de savoir si l'économie du bitcoin va être intégrée aux services financiers américains et générer des emplois et de la croissance (...) ou si l'économie du bitcoin va émigrer, avec les emplois et l'innovation qui vont avec", a prévenu Patrick Murck au Sénat.
Les sirènes de la Chine pourraient bien attirer la fondation. Le 14 octobre, le moteur de recherche géant chinois, Baidu, a ouvert la brèche en acceptant les transactions en bitcoins pour son service firewall Jiasule.
Une deuxième audition au Sénat devrait se tenir dans les prochaines semaines pour faire émerger une position officielle des Etats-Unis à l'égard des monnaies virtuelles.
Celle des investisseurs est déjà forgée. Au moment de la réunion sénatoriale, le cours du Bitcoin a atteint 650 dollars sur le Mount Gox, le plus grand marché d'échange de la petite monnaie virtuelle qui voulait devenir grande.
Elodie Vallerey
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