L'usine du futur du plan allemand "Industrie 4.0" s’esquisse au CeBIT

Allier production classique et Internet, c’est la vision du grand projet stratégique allemand "Industrie 4.0". Produits pilotes et conférences permettent de faire le point à l’occasion du salon CeBIT.

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L'usine du futur du plan allemand

C’est ce que les Allemands appellent la quatrième révolution industrielle. Lancé début 2012, le plan gouvernemental "Industrie 4.0" vise à rendre les usines intelligentes grâce à Internet, permettant par exemple de faire communiquer les chaînes de production et les objets entre eux ou de simuler des process, des flux logistiques ou encore des crashs tests de véhicules.

Si les premières applications ne sont pas attendues avant 2015, un tour dans les allées du CeBIT, le salon des technologies de l’information et de la bureautique qui se déroule du 5 au 9 mars à Hanovre (Allemagne) permet toutefois de se faire une première idée de ce que sera cette usine du futur.

Transformer le flot matériel en flot d’information

Le centre de recherche allemand sur l’intelligence artificielle (DFKI) présente de nombreuses innovations, où le virtuel vient supporter le réel. C’est le cas du projet européen Vistra (Virtual Simulation and Training of Assembly and Services Processes in digital Factories). Dans ce cadre, les chercheurs en réalité augmentée du DFKI ont développé un logiciel qui permet à l’ouvrier de s’entraîner virtuellement sur l’enchaînement de gestes techniques, avant de passer sur une chaîne de montage complexe par exemple.

Pour Jens Dolenek, consultant en communication et capteurs chez Siemens, les technologies RFID ou d’identification optique seront ont au cœur du programme Industrie 4.0. Pour Siemens, qui présente différentes puces et lecteurs, le flot matériel sera transformé en flot d’information, rendant le processus de décision beaucoup plus rapide et flexible.

Le produit communique avec l’objet qui le fabrique

Preuve en est avec l’usine miniature du DFKI : Un produit en cours de fabrication, en l’occurrence un badge en plastique, est équipé d’une puce RFID qui envoie directement des informations aux quatre machines de la chaîne de production qui le fabrique. C’est l’objet lui-même qui leur indique en quelle couleur le peindre, que graver dessus et en quelle langue écrire les instructions.

Une démonstration qui a fait sensation.

En Allemagne, Gwénaëlle Deboutte

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