La Banque mondiale lève 69 millions d'euros sur la blockchain

La Banque mondiale a annoncé, le 23 août 2018, avoir levé 110 millions de dollars australiens pour sa première émission obligataire sur la blockchain. L'opération était menée par la Commonwealth Bank of Australia, la plus grande des banques australiennes.

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La Banque mondiale lève 69 millions d'euros sur la blockchain
La Banque mondiale propose désormais une obligation, baptisée Bond-I (Blockchain Operated new debt instrument), basée sur la blockchain.

La Banque mondiale a lancé sa première émission obligataire sur la blockchain, a-t-elle annoncé jeudi 23 août 2018 dans un communiqué. Au total, pas moins de 110 millions de dollars australiens (69 millions d’euros) ont été levés. "Je suis ravie que cette nouvelle forme de transaction portée par la technologie de registre distribué ait reçu un si bon accueil des investisseurs", s’est félicitée la trésorière de la banque mondiale, Arunma Oteh.

L’institution avait annoncé, le 9 août, qu’elle allait proposer une obligation basée sur la blockchain baptisée Bond-I (Blockchain Operated new debt instrument). Pour rappel, la blockchain est une technologie de transfert et stockage distribués. La Commonwealth Bank of Australia, la plus grande des banques australiennes, a été désignée pour mener l’opération. Cette technologie doit permettre à la Banque mondiale, qui émet de 50 à 60 milliards de dollars en obligations chaque année, de "simplifier les levées de fonds, sécuriser les échanges, et rendre le processus plus efficace" en réduisant le nombre d’intermédiaires nécessaires, expliquait-t-elle alors dans un communiqué.

La plateforme cloud Azure de Microsoft pour supporter l'infrastructure

L’institution n’a pas encore communiqué tous les détails techniques de ce nouveau système d’obligations. Il s’agirait cependant d’une version privée de la blockchain Ethereum, selon la MIT Technology Review. A la différence de blockchains publiques, comme Bitcoin, où n’importe qui peut participer de façon anonyme à la validation des blocs s’il met à disposition du réseau la puissance de calcul nécessaire, cette blockchain privée reposera sur un système d’autorisation à l’entrée. L’infrastructure reposera sur la plateforme cloud Azure de Microsoft.

La Banque mondiale n’est pas la première institution du secteur bancaire à s’intéresser à la blockchain. La Ville de Berkeley étudie cette technologie en vue d’émettre des obligations municipales. De son côté, la Banque de France travaille avec la start-up Blockchain partner autour de la mise en place d’une application de blockchain afin de délivrer des identifiants créanciers SEPA.

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