La Chine investit 47 milliards de dollars dans les semi-conducteurs sur 5 ans
Le chinois Tsinghua Unigroup mobilise 47 milliards de dollars d’investissements dans les semi-conducteurs pour les 5 prochaines années. Objectif : se hisser à la troisième place mondiale dans le secteur en 2020, derrière Intel et Samsung.
La Chine met les bouchées doubles dans les semi-conducteurs. Tsinghua Unigroup, une entreprise contrôlée par l’Etat chinois, prévoit d’investir la batelle de 300 milliards de Renminbi, l’équivalent de 47 milliards de dollars, dans le secteur sur les cinq prochaines années.
L’objectif est sacrément ambitieux puisqu’il vise à hisser Tsinghua Unigroup à la troisième place mondiale dans les puces électroniques en 2020, derrière l’américain Intel (50 milliards de dollars de chiffre d'affaires dans les semi-conducteurs en 2015, selon les prévisions du cabinet IC Insights) et le coréen Samsung Electronics (chiffre d'affaires de 41,6 milliards de dollars dans les semi-conducteurs en 2015).
38 e fournisseur mondial de semi-conducteurs aujourd'hui
Bras armé dans les semi-conducteurs de l’université Tsinghua de Pékin et du ministère chinois de l’éducation, Tsinghua Unigroup détient deux sociétés "fabless" de puces électroniques, RDA Microelectronics et Spreadtrum, rachetées en 2014 pour un total de 1,6 milliard de dollars. Avec un chiffre d’affaires total de 1,57 milliard de dollars en 2014, il pointe, selon le cabinet IC Insights, à la 38e place mondiale des fournisseurs de semi-conducteurs.
Une partie de l’investissement de Tsinghua Unigroup vise la construction d’une méga usine de puces mémoires de 93,8 milliards de Remnimbi, l’équivalent de 14,8 milliards de dollars. Le groupe chinois négocie un plan de coopération avec l’américain Micron Technology, l’un des trois fabricants au monde de mémoires Dram et flash aux cotés des coréens Samsung Electronics et SK Hynix. Un accord dans ce sens devrait intervenir avant la fin de l’année.
la Chine veut réduire sa dépendance
Le plan de Tsinghua Unigroup s’inscrit dans un vaste programme de réduction de la dépendance de la Chine dans les semi-conducteurs. Au menu : de l’investissement pour renforcer la production locale et des acquisitions pour accéder à des technologies clés comme en témoigne le rachat de ISSI (mémoires embarquées), OmniVision (capteurs d’images) ou Philips Lumileds (LED de puissance).
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