La Chine va investir 38 milliards d'euros pour doper sa production de puces
Le gouvernement chinois souhaite financer la montée en gamme des fabricants nationaux de machines pour la production de semi-conducteurs, alors que les pays est ciblé par des sanctions américaines.
Face aux sanctions américaines, Pékin s’apprête à lancer un nouveau fonds d’investissement visant à soutenir son industrie des semi-conducteurs. Selon l’agence Reuters, ce véhicule serait doté d’une enveloppe de 300 milliards de yuans, soit un peu plus de 38 milliards d’euros.
Le régime chinois prévoit d’apporter 20% de cette somme. Le reste doit provenir d’investisseurs privés. Les précédents fonds, lancés en 2014 et 2019, avaient respectivement levé 140 et 200 milliards de yuans, soit 18 et 25,5 milliards d’euros. Plusieurs entreprises publiques avaient contribué à ces initiatives, qui avaient financé le développement du fondeur Semiconductor Manufacturing International Corporation (SMIC) ou encore du spécialiste des puces mémoires Yangtze Memory Technologies.
Financer les équipementiers
Cette fois-ci, Pékin souhaite aider les équipementiers, qui fournissent notamment les machines utilisées pendant le processus de gravure. Et pour cause: depuis un an, les Etats-Unis interdisent à leurs entreprises, comme Applied Materials, Lam Research et KLA, d’exporter ce type d’outils vers la Chine.
Après d’importantes pressions diplomatiques, Washington a aussi convaincu les Pays-Bas et le Japon de suivre ces sanctions. Une victoire importante car le néerlandais ASML est le premier fabricant mondial de machines de photolithographie. Et le japonais Tokyo Electric conçoit des machines essentielles en amont et en aval du processus de gravure.
Même si des groupes chinois parviennent à déjouer les sanctions, à l’image de Huawei, l’enjeu est crucial pour Pékin. Pour remplir ses objectifs de production. Mais aussi pour monter en gamme afin de fabriquer les puces avancées que les entreprises chinoises ne peuvent désormais plus acheter auprès de presque tous les fabricants mondiaux. Cependant, l’impact du plan de soutien prendra du temps à se matérialiser car les équipementiers du pays comptent des années de retard sur leurs rivaux.
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