La Cnil pourrait autoriser le recours à la reconnaissance faciale pour les Jeux Olympiques 2024

Pour la Cnil, les Jeux Olympiques de 2024 semblent être la parfaite occasion pour tester la reconnaissance faciale. Le gendarme de la vie privée pourrait donner son aval à plusieurs expérimentations. Des industriels français, tels que Capgemini ou Atos, sont déjà en discussion avec les autorités compétentes pour proposer des solutions.

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La Cnil pourrait autoriser le recours à la reconnaissance faciale pour les Jeux Olympiques 2024

La Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) pourrait donner son feu vert à l'usage de la reconnaissance faciale dans le cadre des Jeux Olympiques de 2024, d'après une enquête menée par la cellule Investigation de Radio France.

Concilier protection et vie privée
"C’est envisageable, indique Marie-Laure Denis, la présidente de la Cnil. Soit sur la base d'un consentement réel, soit par un texte qui autorise pour une durée limitée et sur un périmètre défini l'utilisation de ces pratiques. Tout cela est anticipable et faisable. Il s'agit encore une fois de concilier la protection des Français et la protection de leurs libertés, ce qui est également important."

D'ailleurs, l'enquête révèle que des industriels français se positionnent déjà sur cet événement où les enjeux de sécurité sont très importants. "Les sociétés comme Atos, Dassault Systèmes, Capgemini, sont en lien avec le ministère de l’Intérieur, via un comité, pour rafler les marchés publics autour des JO de 2024", affirme Félix Treguer, sociologue et fondateur de La Quadrature du net.

Des expérimentations encadrées
La reconnaissance faciale est actuellement interdite en France. La Cnil le rappelle d'ailleurs très souvent et se montrait jusqu'ici plutôt frileuse à une future autorisation. Dans une note explicative publiée en novembre 2019, elle rappelait que les expérimentations de dispositif de reconnaissance faciale devaient être strictement encadrées par un protocole défini en amont, placer "le respect des personnes au cœur de la démarche" et adopter "une démarche sincèrement expérimentale" qui implique une limitation dans le temps et l'espace.

Dans l'Hexagone, aucune expérimentation n'a officiellement eu lieu. Mais le secrétaire d'Etat au numérique Cédric O, fraîchement reconduit dans ses fonctions, annonçait vouloir expérimenter la reconnaissance faciale sur les images de télésurveillance pendant "six mois à un an". L'expérience sera supervisée par "la société civile et des chercheurs". L'objectif est de mesurer "les performances réelles" et avoir "des retours sur les différents cas d'usages" de la reconnaissance faciale. La date de démarrage n'est toujours pas connue.

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