La division cloud d'Amazon n'est pas épargnée par les licenciements

Amazon Web Services n'échappe pas aux coupes budgétaires, malgré des profits en hausse l'an passé. Sa maison mère prévoit de licencier 27 000 personnes.

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La division cloud d'Amazon n'est pas épargnée par les licenciements
The Amazon Web Services (AWS) office at CityCentre Five, 825 Town and Country Lane, Houston, Texas.

Première source de profits d’Amazon, la division cloud n’échappe pas aux coupes budgétaires. Selon l’agence Bloomberg, les licenciements ont commencé mercredi 25 avril au sein des équipes d’AWS aux Etats-Unis, au Canada et au Costa Rica. Ils se poursuivront dans les autres pays, en fonction des réglementations locales.

23 milliards de profits

Ces suppressions de postes s’inscrivent dans le cadre d’un plan social annoncé fin mars, touchant 9 000 employés. Le nombre de licenciements chez Amazon Web Services n’avait pas été précisé. L’an passé, le leader du cloud d’infrastructure a pourtant dégagé un bénéfice opérationnel de 22,8 milliards de dollars, en hausse de 23%.

Mais AWS accuse également un ralentissement de la croissance de son chiffre d’affaires, comme l’ensemble de ses concurrents. Dans un contexte macroéconomique plus difficile, ses clients contrôlent en effet davantage leurs dépenses, notamment dans le cloud. Depuis le début de l’année, Amazon a officialisé deux plans sociaux. En tout, le géant du commerce en ligne prévoit de se séparer de 27 000 employés, soit environ 8% de ses effectifs hors entrepôts et logistique.

La première vague avait particulièrement touché les activités de distribution physique et la division “terminaux et services”, qui travaille sur l'assistant vocal Alexa et les enceintes connectées Echo. La deuxième vague concerne principalement AWS, les activités publicitaires et Twitch, la plateforme de diffusion en direct.

Ralentissement de la croissance

Pour justifier les licenciements, Andy Jassy, le PDG d’Amazon, évoquait les “incertitudes économiques” qui pèsent sur la consommation des ménages et sur les dépenses des entreprises dans le cloud. Et donc sur les ventes du géant américain. Dans le même temps, ses coûts continuent d’augmenter plus rapidement que ses recettes. L’an passé, les bénéfices opérationnels de la société ont ainsi été divisés par deux.

Comme les autres géants technologiques qui coupent dans leurs effectifs, le groupe de Seattle ne cherche pas seulement à corriger la politique de recrutements massifs menée après la crise sanitaire. Il souhaite aussi adresser un signal fort aux marchés financiers dans l’espoir de donner un coup de fouet à son action, dont le cours a chuté de plus de 40% depuis le plus haut historique touché en novembre 2021.

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