La fintech américaine Stripe baisse sa valorisation et se donne un an pour entrer en bourse
Stripe, la société américaine de paiement en ligne, a annoncé vouloir entrer en bourse dans les douze mois à venir. Elle aurait auparavant tenté en vain de lever des fonds en baissant sa valorisation estimée à 60 milliards de dollars.
Stripe, la fintech américaine spécialiste des solutions de paiement en ligne s’est fixé un délai de douze mois pour entrer en bourse, soit par une cotation directe, soit par une transaction sur le marché privé (levée de fonds ou offre publique d'achat). C’est en tout cas ce qu’elle aurait annoncé à ses salariés. L’information a été rapportée le 26 janvier par le Wall Street Journal et proviendrait d’une source interne.
Toujours selon le quotidien américain, la start-up californienne aurait approché des investisseurs pour tenter de lever de nouveaux capitaux – au moins 2 milliards de dollars – à une valorisation de 55 à 60 milliards de dollars, soit 35 de moins que lors de sa dernière levée de fonds (600 millions de dollars) en 2021. Elle avait séduit à l'époque des investisseurs comme Allianz, Axa, Baillie Gifford ou encore la National Treasury Management Agency (NTMA) irlandaise.
Est-ce le bon moment ?
Fondée en 2010, la fintech semble assez mature pour viser une introduction en bourse, mais la question est de savoir si la période est propice. Les entreprises technologiques matures ont en tout cas plutôt évité de faire leurs débuts sur le marché boursier l'année dernière en raison de la volatilité des cours.
Stripe, de surcroît, fait face à des difficultés apparentes depuis plusieurs mois. En novembre dernier, l'entreprise a licencié 14% de son effectif, soit environ 1 120 personnes, déclarant qu'elle avait "trop embauché pour le monde dans lequel nous vivons actuellement". La société avait par ailleurs déjà réduit sa valorisation interne, début janvier, à 63 milliards de dollars.
En 2021, Stripe aurait enregistré des revenus bruts de 12 milliards de dollars et aurait été rentable en termes d'EBITDA, selon le magazine Forbes. Mais l’entreprise n'a publiquement présenté aucun chiffre depuis. Elle n'a pas démenti les dires du WSJ non plus, se contentant d'annoncer ce 27 janvier 2023 que sa plateforme de paiement a été choisie par BMW Amérique du Nord pour gérer le commerce électronique de ses clients et concessionnaires américains.
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