La fintech britannique Checkout.com lève 450 millions de dollars pour accélérer aux Etats-Unis
Checkout.com, licorne britannique spécialisée en infrastructure de paiement dans le cloud, annonce ce 12 janvier une nouvelle levée de fonds en série C de 450 millions de dollars. Ce tour de table, qui triple la valorisation de la société à 15 milliards de dollars, doit permettre à la fintech d’accélérer sur le marché américain.
La fintech britannique Checkout.com lève 450 millions de dollars. Cette levée de fonds, menée par Tiger Global Management, avec la participation de Greenoaks Capital et de tous les autres investisseurs historiques (Insight Partners, DST Global, Coatue Management, Blossom Capital, Endeavor Catalyst et le Sovereign Wealth Fund GIC de Singapour), vise à accélérer l’internationalisation de l’entreprise notamment aux Etats-Unis, avec l’ouverture de nouveaux bureaux à New York et à Denver. La société, qui opère sur le marché américain depuis 2017, disposait jusqu’ici d’un bureau à San Francisco.
Elle a également pour objectif de "poursuivre les investissements stratégiques et les développements de produits, comme par exemple la solution de paiement de Checkout.com dont la croissance a considérablement augmenté au cours de l'année dernière", explique le communiqué.
Un volume d'affaires multiplié par 3 en 2020
Ce nouveau cycle de financement succède à une levée en série B de 150 millions de dollars réalisée il y a six mois et une précédente de 230 millions de dollars annoncée en mai 2019. La société a ainsi levé 830 millions de dollars en moins de deux ans, et sa valorisation triple pour atteindre désormais 15 milliards de dollars. "Checkout.com devient ainsi l'entreprise financée par le capital-risque la plus valorisée de la zone EMEA, et la quatrième plus importante fintech au monde", se réjouit la start-up dans un communiqué.
Dans un contexte de demande croissante de solutions de paiement d’entreprise liée à l’essor de l’e-commerce, Checkout.com a connu une importante phase de croissance avec un volume d’affaires multiplié par 3 en 2020. La fintech est spécialisée dans les infrastructures de paiement dans le cloud et fournit des solutions de paiements connectés qui s’appuient sur des fonctionnalités de données avancées, des outils de gestion de la fraude et des rapports complets.
700 recrutements prévus en 2021
Malgré la confiance des entreprises dans les systèmes de paiement universels, la licorne constate "la nécessité d'améliorer les performances, d'accroître la transparence des transactions et d'extraire des informations de façon granulaire devient de plus en plus déterminante pour faire la différence face à la concurrence". La plateforme unifiée proposée par Checkout.com, basée sur le cloud, permet aux marchands de gérer leurs paiements à l'échelle, tout en obtenant de meilleurs performances et taux d'acceptation dans le monde entier.
Checkout.com compte parmi ses clients utilisateurs les enseignes H&M, Pizza Hut, Mango, L’Occitane ou encore l’application d’impression photos Cheerz. Elle a accueilli plus de 500 nouvelles références au cours des 12 derniers mois, dont Coinbase, Grab, Klarna, Farfetch et Telegram. Elle a doublé son effectif en 2020 pour compter à date le millier d’employés. 700 nouveaux recrutements sont actés pour 2021, dont environ 60 à 70 pour la France, où Checkout.com dispose d’un bureau.
Acquisition d'une start-up française en 2020
Basée à Paris, l’équipe française est composée actuellement de 35 personnes, dont certaines sont issues de l’acquisition de la start-up ProccesOut l’an dernier. "Dans le cadre de sa stratégie post-Brexit, l’entreprise dispose aussi d’une licence EMI (Electronic Money Institution) en France lui permettant de faire de ce pays son nouveau hub européen pour continuer à servir ses clients locaux", conclut-elle. La société a également acquis PinPayments et réalisé un investissement stratégique dans Thunes.
Selon un rapport Oxford Economics pour Checkout.com, 20,3 milliards de dollars ont été perdus en 2019 en raison de faux rejets de paiements et plus de 12,7 milliards de dollars ont été transférés des marchands "de premier plan" à leurs concurrents. Quant aux clients ayant complètement renoncé à leur achat en ligne, ils ont fait perdre plus de 7,6 milliards de dollars aux marchands.
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