La fonderie de STMicroelectronics et GlobalFoundries débute sa production et reçoit 2,9 milliards d'euros d'aides
Le projet d'extension de l'usine de STMiroelectronics à Crolles, en Isère, nécessitant un investissement total de 7,5 milliards d'euros, entre dans sa phase de production.
Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a annoncé le 5 mai que l'État accordera une aide de 2,9 milliards d'euros à l'usine de semi-conducteurs de STMicroelectronics et GlobalFoundries. Situé à Crolles en Isère, le site va démarrer sa production de composants FD-SOI pour les industries automobile, télécoms, IoT et spatiales notamment. Ce projet, qui représente un investissement total de près de 7,5 milliards d'euros, est "le plus grand investissement industriel des dernières décennies, hors nucléaire" selon les déclarations de Bruno Le Maire en 2022.
Puces gravées entre 20 et 65 nm
L'américain GlobalFoundries est le deuxième fondeur mondial derrière TSMC. Ce projet étend les capacités de production de l'usine existante du franco-italien STMicroelectronics située à Crolles. L'objectif est d’augmenter les capacités de production françaises de 620 000 plaques de silicium (wafers) par an d'ici 2028. Cela permettra à l'Europe d'augmenter ses capacités de 6%, et jusqu’à 41% sur les nœuds d’une finesse de gravure de 20 nm à 65 nm.
Les aides d'Etat sont autorisées à ces fins dans le cadre du Chips Act européen, qui ambitionne de quadrupler la production de puces sur le continent afin de réduire sa dépendance aux fournisseurs asiatiques. Le cadre réglementaire autorise par ailleurs l’Etat à réserver jusqu’à 5% des capacités annuelles de production à des besoins "souverains", de sécurité nationale, ou spécifiques aux TPE/PME.
Création de 1000 emplois
Les nouvelles lignes de production doivent créer 1000 nouveaux emplois à terme et les deux partenaires ont pris des engagements environnementaux, en termes de consommation d'eau et d’électricité, d'émissions carbone et de recyclage. Cela n'a pas empêché les défenseurs de l'environnement de protester contre le projet d'extension de la fonderie, et plus spécifiquement son impact en termes de consommation d'eau.
L'investissement de l'État s'effectue dans le cadre de l'initiative France 2030, qui va consacrer en tout 5,5 milliards d'euros aux semi-conducteurs sur cinq ans pour doubler la production de puces en France d’ici 2028. Dans le cas où l’usine serait plus rentable que prévu, une part l'aide accordée sera remboursée.
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