La Grande école du numérique distribue ses 171 premiers labels

La GEN (Grande école du numérique) prend forme avec la labellisation de 171 formations.

Parmi elles, 42, Simplon.co et leurs émules, des écoles d'informatique, des IUT, mais aussi des collectivités locales.

Un deuxième appel d'offres a été lancé.

Partager
La Grande école du numérique distribue ses 171 premiers labels

Annoncée il y a exactement un an, puis lancée en septembre par le Président de la République, la Grande école du numérique est née réellement ce 3 février, porte de Clichy, dans l'amphithéâtre de la symbolique école 42. Les ministres Najat Vallaud-Belkacem, Myriam El Khomri et Patrick Kanner ont assisté, aux côtés de Xavier Niel, à la présentation des résultats chiffrés de l'appel à projets qui s'est clos le 19 octobre 2015. Dans le fond de la salle, un autre observateur attentif se réjouissait de l'annonce : Mounir Mahjoubi, le tout nouveau président du CNNum.

84 structures de formations concernées

Pour postuler, il fallait proposer une formation courte et qualifiante aux métiers du numérique à destination plus particulièrement d'un public en difficulté, au chômage, sorti du système scolaire... 171 formations, associées à 130 lieux appelés pour l'occasion "fabriques du numérique", ont répondu aux critères. Elles sont dispensées par 84 structures dont 73 obtiennent le droit à une subvention. Le montant total correspondant à 5 millions d'euros. La ministre de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur a aussi rappelé que "les diplômés de la GEN pourront bénéficié d'une bourse". Les labellisés se répartissent principalement en région parisienne, ainsi que dans l'ouest et le nord de la France.

Des structures nouvelles et des IUT

Trois formations ont été mises à l'honneur avec un de leurs étudiants. La PopSchool du Nord-Pas-de-Calais, pour commencer, qui forme des développeurs web ou mobile, mais aussi des spécialistes en cybersécurité. Elle cherche à mettre le développement numérique au service de l'innovation sociale et partage ses supports et méthodes d'enseignement. Pole S, lui, agît dans les quartiers prioritaires de la Région parisienne, depuis plus de trente ans. Enfin, l'IUT d'informatique historique de Paris Descartes était aussi sur scène. Son président a précisé qu'il attendait du label qu'il lui permette à la fois d'attirer davantage d'entreprises pour soutenir son programme mais aussi de se faire connaître des "décrocheurs".

42, Simplon.co, Cisco...

UN DIPLÔME SUR PAPIER A4...
Ils sont venus, ils étaient tous là, ces candidats au label. Après s'être pressés pour passer la sécurité et s'installer sur les bancs colorés et molletonnés de l'amphithéâtre, il leur a pourtant fallu attendre plus d'une heure la fin des discours (ou, pour les plus malins, emprunter le dossier de presse à un journaliste...) pour savoir s'ils faisaient partie des heureux élus. Les représentants des collectivités locales (certains maires avaient fait le déplacement), entreprises, écoles ont dû faire la queue en attendant qu'on les appelle par le nom de leur formation. Ils recevaient alors un diplôme en bonne et due forme sur papier A4... et signé la convention qui les lie à la Grande école du numérique et leur permettra de toucher la subvention à laquelle ils sont éventuellement éligibles.
Parmi les lauréats, on trouve bien sûr sans surprise 42, Simplon, les Petits débrouillards, ZupdeCo ou des écoles d'informatique comme l'EPSI. Mais d'autres formations moins connues comme Citizen Press à Paris et plusieurs 3W Academy et des villes comme Garges les Gonesses (Seine-Saint-Denis) ou Autun (Saône-et-Loire). Du côté des grandes entreprises, peu de propositions, même si l'on retrouve le centre de compétences Novea de Mortain (Manche), qui forme aux métiers si prisés du déploiement de réseau avec les industriels de la région, ou encore l'Américain Cisco.

Un deuxieme appel à projets avant l'été

La Grande école du numérique fera l'objet d'un nouvel appel à projet avant l'été. La présentation des lauréats a aussi été l'occasion d'entériner la création d'un Groupement d'intérêt public pour piloter le dispositif. François-Xavier Marquis, un des trois responsables du projet Grande école du numérique qui pourrait aussi prendre en charge le GIP, a précisé que l'objectif était de 10000 diplômés et 200 labellisés dès la fin 2017.

Il a par exemple regretté qu'une grande bande transversale de territoire située approximativement entre Biarritz et Besançon n'ait proposé aucun projet. Une façon d'interpeller ces régions pour le 2 appel à labellisation. Qui sait, peut être le label Gen aura-t-il le même effet dopant sur ces formations, que le petit coq de la French Tech en a eu sur les start-up.

SUR LE MÊME SUJET

PARCOURIR LE DOSSIER

Tout le dossier

Sujets associés

NEWSLETTER L'Usine Digitale

Nos journalistes sélectionnent pour vous les articles essentiels de votre secteur.

Votre demande d’inscription a bien été prise en compte.

Votre email est traité par notre titre de presse qui selon le titre appartient, à une des sociétés suivantes...

Votre email est traité par notre titre de presse qui selon le titre appartient, à une des sociétés suivantes du : Groupe Moniteur Nanterre B 403 080 823, IPD Nanterre 490 727 633, Groupe Industrie Service Info (GISI) Nanterre 442 233 417. Cette société ou toutes sociétés du Groupe Infopro Digital pourront l'utiliser afin de vous proposer pour leur compte ou celui de leurs clients, des produits et/ou services utiles à vos activités professionnelles. Pour exercer vos droits, vous y opposer ou pour en savoir plus : Charte des données personnelles.

ARTICLES LES PLUS LUS