La néobanque britannique Revolut se lance aux Etats-Unis
Bien que lancée avec quelques mois de retard, l’offre entièrement digitale de la néobanque Revolut est disponible aux Etats-Unis depuis le 23 mars. La fintech britannique suit donc sa feuille de route dans un contexte économique compliqué, mais qui pourrait lui être favorable.
Sa levée de fonds de février, d’un montant de 500 millions de dollars, laissait augurer de grandes ambitions. Revolut, néobanque britannique emblématique du secteur, a annoncé son lancement sur le marché américain le 23 mars. Cette arrivée sur ce grand marché peut surprendre, en pleine pandémie de Covid-19, mais elle avait en fait déjà été retardée, étant prévue à l'origine pour fin 2019.
La fintech a par ailleurs l'avantage de proposer des offres basées sur les outils numériques (application mobile), ce qui pourrait jouer en sa faveur malgré le contexte économique compliqué. Si, comme en Europe, les agences bancaires sont considérées comme des structures essentielles et donc ouvertes aux Etats-Unis pour le moment, les clients pourraient leur préférer la solution d’une banque digitale pour effectuer leurs opérations courantes. Par ailleurs, l’augmentation des transactions en ligne et du paiement sans contact amoindrissent la circulation d’espèces et donc les besoins de retraits pour les personnes bancarisées.
De nouvelles fonctionnalités ajoutées au fur et à mesure
Lancée en 2015, Revolut est l’une des plus grandes réussites en matière de néobanques. La pépite britannique a lancé au fur et à mesure des nouvelles fonctionnalités, souvent testées au Royaume-Uni, avec récemment une offre destinée aux mineurs. La start-up revendique plus de 10 millions d'utilisateurs aujourd'hui grâce à son offre composée d’un compte mobile et accessible depuis un smartphone Android ou iOS via une application. Seule une pièce d'identité valide est exigée pour l’ouverture d’un compte.
Outre la facilité d’utilisation, Revolut met en avant l’absence de frais cachés, dont l’existence est souvent reprochée aux banques traditionnelles. La néobanque tend, en six ans d’existence, à devenir une plate-forme de services financiers complets, comme le transfert de devises – au taux de change réel – l’épargne, le paiement entre particuliers ou encore la gestion des finances personnelles. Autre service mis en avant, et déjà disponible pour les utilisateurs américains : des cartes de paiement virtuelles à usage unique, qui sont détruites automatiquement après un achat en ligne. D’autres fonctionnalités seront développées aux Etats-Unis "au cours des prochains mois", précise Revolut sur son blog.
Des services à distance opérationnels
La néobanque a prévu une batterie de services pour répondre aux besoins de ses clients à distance. Elle ne dispose ainsi pas d’un réseau d’agences, mais elle a mis au point des services d’assistance, comme ses concurrents N26 et Monzo, déjà présents sur le marché américain, via notamment un dispositif de chat. Un service à distance opérationnel qui pourrait séduire des Américains à l’heure où les mesures de confinement se multiplient outre-Atlantique.
Pandémie ou pas, Revolut vise tout de même quelque 100 millions de clients d’ici 3 à 5 ans. Elle devra néanmoins composer avec la concurrence européenne, à laquelle s'ajoutent les MoneyLion et autres Chime, très populaires auprès des jeunes Américains.
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