La police de Las Vegas résout une cold case en combinant séquençage de l'ADN et intelligence artificielle

La police de Las Vegas a mandaté un laboratoire privé de séquençage de l'ADN pour retrouver le coupable du meurtre de Stephanie Isaacso en 1989. Une quantité infime d'ADN, qui était inutilisable auparavant faute d'avoir des technologies assez poussées, a permis de faire correspondre un profil avec une base de données généalogiques publique. 

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La police de Las Vegas résout une cold case en combinant séquençage de l'ADN et intelligence artificielle

La Las Vegas Metropolitan Police Department (LVMPD), la police de Las Vegas aux Etats-Unis, a annoncé dans un communiqué avoir résolu le meurtre de Stephanie Isaacso grâce à une quantité infime d'ADN couplée à des données généalogiques publiques.

L'affaire remonte au 1er juin 1989, date à laquelle Stephanie Isaacso, alors âgée de 14 ans, a disparu alors qu'elle se rendait à l'école à pied à Las Vegas. Son père a alors signalé sa disparition à la police.

Une affaire classée faute de technologie suffisamment avancée
Quelques jours plus tard, la police a finalement retrouvé le corps inanimé de Stephanie Isaacso dans le désert. Mais l'auteur du crime n'a pas été identifié car les échantillons d'ADN trouvés sur la scène de crime n'étaient pas assez volumineux pour les analyser. Par conséquent, l'affaire avait été classée. C'est le don de 5000 dollars fait par Justin Woo, un retraité, qui a permis de relancer ce cold case.

Les échantillons retrouvés sur la scène de crime ont été confiés à Othram Labs, un laboratoire d'analyses privé spécialisé dans l'analyse de preuves médico-légales dégradées. Les enquêteurs ont envoyé seulement 0,12 nanogramme d'échantillons d'ADN, soit environ 15 cellules, au laboratoire pour trouver une correspondance. Pour comparaison, un kit de test ADN à domicile nécessite en moyenne au moins 750 nanogrammes.

Une plateforme de séquençage boostée à l'IA
Les enquêteurs ont utilisé la plateforme de séquençage Forensic-Grade Genome Sequencing, développée par Othram Labs, qui combine l'intelligence artificielle et l'exploitation de bases de données pour établir des profils génétiques même lorsque les échantillons sont minimes.

Ainsi en combinant cette technologique aux bases de données généalogiques publiques, ils ont réussi à identifier le cousin du suspect puis Darren Roy Marchand lui-même, l'auteur présumé. Son ADN provenait d'un précédent meurtre de 1986. Ce dernier ne pourra jamais être poursuivi car il s'est suicidé en 1995.

"Lorsque vous pouvez accéder à des informations à partir d'une si petite quantité d'ADN, cela ouvre vraiment la possibilité à tant d'autres cas qui ont été historiquement considérés comme 'froids' et impossibles à traiter", a déclaré David Mittelman, le directeur général d'Othram Labs. La société souhaite aller encore plus loin et travaille actuellement sur des affaires remontant à 1881.

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