
Dans le futur entrepôt de La Redoute, ce ne sont plus les opérateurs qui bougent, mais les articles et les colis. Une "usine à colis" — les préparateurs travaillent à poste fixe — qui demande une conception nouvelle de l’ergonomie des tâches de préparation de commandes. Pour y arriver dans les délais impartis — deux ans entre le lancement du projet et l’entrée en service prévue en septembre 2016 — La Redoute a décidé de s’appuyer sur la réalité virtuelle.
"La réalité virtuelle pouvait nous aider à concevoir les postes, puis pour la formation des opérateurs. L’idée est aussi de l’utiliser pour la communication en proposant une visite virtuelle de l’entrepôt à toutes les personnes concernées", précise Patrice Fitzner, responsable du projet à La Redoute. Avec le centre spécialisé de Clarte à Laval, le futur entrepôt de préparation de commandes a donc été modélisé à partir des plans fournis par Dematic, son concepteur. Les dispositifs de convoyage des articles et des cartons, les hauteurs et dimensions des postes ont été testés avec des opérateurs, tandis que des observateurs effectuaient une cotation ergonomique du poste. "On a modifié sensiblement les plans initiaux", souligne Patrice Fitzner.
Les opérateur impliqués
Une douzaine d’opérateurs ont participé à des sessions d’une journée ou d’une journée et demie. "Avec la réalité virtuelle, il est plus facile d’impliquer les opérateurs dans le projet qu’avec des plans 2D...", note le responsable du projet. Dans le même esprit, les modèles 3D du futur centre vont maintenant servir à organiser des visites virtuelles pour les employés de l’entreprise, qui pour le moment ne peuvent visiter que 42000 m2 d’entrepôt vide...
En 2016, la réalité virtuelle sera à nouveau mise à contribution pour décrire et tester les procédures opératoires détaillées de chaque poste, avant son installation. Là encore, le but est de tout vérifier avant d’implanter physiquement les équipements, d’éviter les erreurs et finalement, de gagner du temps.
Thierry Lucas
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