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La réforme numérique européenne doit "assurer la libre circulation des données", pour Andrus Ansip
A la veille du sommet numérique franco-allemand, Andrus Ansip, le vice-président de la Commission européenne qui pilote la réforme européenne du numérique en cours, en dessine les enjeux.
L'Usine Digitale - La France et l'Allemagne ne sont pas toujours d'accord avec vos orientations, par exemple à propos des fréquences ou des droits d'auteurs. Craignez-vous une "coalition" franco-allemande contre vos initiatives ?
La Commission européenne souhaite mener un grand débat sur l'avenir de l'Europe à l'ère numérique en impliquant tous les Etats membres. Nous avons lancé un important travail de consultation publique portant notamment sur la révision du cadre réglementaire européen des télécoms, la fin du "geoblocking" injustifié ou encore une évaluation du rôle économique et social des plate-formes en ligne.
J'encourage toutes les initiatives, prises par un ou plusieurs Etats membres, susceptibles d'identifier des solutions. La conférence franco-allemande sur le numérique en est une.
La loi numérique en cours d'adoption en France recoupe en partie vos projets, notamment à propos des "plates-formes numériques" ou de la portabilité des données : ne risque-t-il pas d'y avoir des interférences entre ces initiatives ?
Il est difficile de commenter un projet de loi qui connaîtra sans doute encore des changements avant d'être adopté. Cela dit, nous trouvons encourageant d'assister à un débat animé sur le rôle des "plates-formes" dans l'économie, leur définition, les principes de loyauté et de transparence etc. qui font partie de notre exercice d'évaluation.
L'agenda digital allemand est-il aussi "européen" ?
Le projet "d'infrastructure digitale" allemand a pour objectif de couvrir tout le territoire national avec des réseaux Internet fixes et mobiles à très grande vitesse, ce qui permettra non seulement le déploiement de nouveaux services, comme des véhicules connectés, mais préparera aussi le terrain pour un déploiement de la conduite automatique à l'échelle européenne et globale.
D'ailleurs, un dialogue européen entre l'industrie automobile et le secteur des télécoms a été lancé en septembre par le commissaire Günther Oettinger. Celle initiative qui aider l'Europe à jouer un rôle de premier plan dans le lancement de ces voitures connectées, un domaine dans lequel l'industrie télécoms et automobile allemande ont justement une présence forte.
Quels sont vos projets pour l'industrie 4.0 ?
L'économie des données, l'Internet des objets ou les systèmes autonomes offrent de grandes opportunités. Dans le même temps, il y a beaucoup de faiblesses, en matière de débit Internet ou de services aux consommateurs par exemple.
La Commission fera prochainement des propositions sur la numérisation de l'industrie qui porteront notamment sur les compétences technologiques. Les normes joueront également un rôle clé, puisqu'elles doivent garantir l'intéropérabilité de nos produits et services. Un objectif important de la Commission est d'assurer la libre circulation des données, qui sont un moteur aussi bien pour le cloud, l'industrie 4.0 que pour l'internet des objets, en évitant les restrictions injustifiées à la localisation des données. Ceci suppose d'assurer au préalable la protection et la sécurisation des données.
Dans le même temps, nous voulons débattre de questions nouvelles, comme la propriété des données, leur utilisation et réutilisation, l'accès à ces données et la responsabilité de ceux qui les traitent.
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