La Sacem étend le droit d’auteur aux NFT musicaux

La Sacem et la marketplace musicale spécialisée dans les NFT, Pianity, se sont associées pour mettre en place une rémunération au titre du droit d’auteur pour les morceaux vendus sous forme de NFT.

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La Sacem étend le droit d’auteur aux NFT musicaux

C’est une première pour les artistes français. Ils pourront désormais toucher leur dû, sous l’égide de la Sacem, après la vente de leurs chansons sous forme de NFT. La société de gestion des droits d'auteur française a signé un accord mardi 15 novembre avec la marketplace musicale Pianity, spécialisée dans ces “jetons non fongibles”, pour établir un cadre de rémunération pour les ayants droit.

La start-up française permet aux artistes depuis 2021 de proposer leurs titres sous forme de NFT et aux collectionneurs d’échanger ces éditions limitées. “C’est une grande fierté pour nous d’élaborer aux côtés de la Sacem le cadre juridique pour un format aussi récent que les NFT. Avec ce partenariat, nous faisons grand pas vers la mise en place d’un écosystème vertueux où la création de valeur est redistribuée directement aux ayants droit, qu’ils soient auteurs, compositeurs ou éditeurs”, s’est réjoui le co-fondateur de la plateforme, Kevin Primicerio.

Pour Pianity, la vente de NFT musicaux permettrait ainsi d’offrir une nouvelle source de revenus aux artistes, mais aussi une rémunération plus juste. “Notre objectif principal est de permettre à l'industrie de la musique de capter plus de valeur et de la distribuer de manière plus équitable aux ayants droit”, a déclaré son PDG aux Échos, précisant que, sur sa plateforme, un artiste devait vendre 150 NFT à 10 euros pour gagner 1 500 euros. “C'est plus accessible pour un artiste émergent”, a-t-il ajouté.

Une nouveauté : le "droit de suite"

Si la Sacem ne livre que très peu de détails sur cet accord, elle indique qu’il prévoit un “droit de suite” qui donnera lieu à une nouvelle rémunération pour les créateurs de l’œuvre musicale à chaque fois que sa version NFT sera revendue. “Ce nouvel accord avec Pianity marque une nouvelle étape de notre entrée dans le Web3 aux côtés d’un acteur ambitieux et soucieux du droit d’auteur”, a déclaré Cécile Rap-Veber, directrice générale-gérante de la Sacem.

Car ce n’est pas le premier pas que fait l’organisation dans le Web3. Le mois dernier, la Sacem a lancé sa première campagne de NFT, dans le cadre de sa cérémonie annuelle “Les Grands Prix Sacem”, se targuant d’être la première société d’auteurs au monde à le faire et réitérant ses ambitions en matière d’innovation.

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