La série noire continue pour Stadia, le service de cloud gaming de Google

La série noire continue pour Google Stadia sur le marché du cloud gaming. C'est désormais au tour du vice-président et chef de produit du service, John Justice, de se détacher de ce projet en perte de vitesse.

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La série noire continue pour Stadia, le service de cloud gaming de Google

Nouveau coup dur pour Stadia, le service de cloud gaming signé Google. Selon The Information, le vice-président et chef de produit du service, John Justice, quitte l'entreprise. Un rebondissement qui n'est pas sans inquiéter sur la pérennité de Stadia.

Pour l'heure, pas d'explication de sa part ni de celle de Google. Cependant, il avait précédemment pointé du doigt la tendance de son équipe à trop s'avancer sur la disponibilité de nouvelles fonctionnalités.

Promesses non tenues
En effet, Google a multiplié les annonces hors d’atteinte lors du lancement de Stadia. Le service était par exemple censé embaucher 2 000 développeurs en cinq ans et s'illustrer dans le développement de jeux maison, mais l'entreprise a fini par rétropédaler. En octobre 2020, un recours collectif a même été intenté contre la firme de Mountain View par des joueurs mécontents. En effet, la résolution 4K promise pour le lancement n'était pas au rendez-vous et n'est arrivée qu'au bout de plusieurs mois.

Déjà sur la voie de garage ?
Ce départ inquiète d'autant plus qu'il n'est pas sans rappeler celui de Jade Raymond, en février dernier. Cette productrice de renom (passée par Ubisoft et EA) quittait l'entreprise avant de fonder le studio Haven pour le compte de Sony, suite à la décision de Google de fermer ses studios internes pour se tourner vers les jeux tiers. Elle a été suivi chez Haven par d'autres cadres, dont Sébastien Puel, précédemment directeur général du studio "Games and Entertainment" de Stadia, et Corey May, qui était en charge des services créatifs et de l'édition.


De manière générale, Google Stadia semble peiner à prendre son envol. Lancé il y a un peu plus d'un an, le service enchaîne les accrocs, et les rumeurs quant à son abandon (une fâcheuse tendance chez Google) vont bon train. Le sujet s'est d'ailleurs frayé un chemin lors du procès d'Epic contre Apple, à en croire un journaliste de Protocol. Le patron d'Epic Games, Tim Sweeney, a ainsi évoqué sa perception d'une ambition sévèrement réduite pour le service après son lancement en fanfare.

Officiellement, tout va bien
Google Stadia se veut toutefois rassurant. De nouvelles fonctionnalités ont été annoncées la semaine dernière, dont la très demandée barre de recherche. Cette fonctionnalité arrive plus d’un an après le lancement (un comble pour Google !), mais permettra désormais aux utilisateurs de s'y retrouver dans le catalogue contenant plusieurs dizaines de jeux vidéo.


Google ne s'arrête pas là et promet que l'arrivée d'un fil d'actualité ne devrait plus tarder, en plus d'une interface repensée pour être davantage lisible et personnalisable. Reste la question la plus cruciale : celle des jeux. Face à Google, Microsoft (avec son Xbox Game Pass) et Nvidia (avec GeForce Now) continuent de garnir leurs catalogues respectifs.

En parallèle, les lancements de la PlayStation 5 et de la Xbox Series X s'accompagnent d'une recrudescence de partenariats exclusifs qui limitent les options de Google pour se démarquer. Google pourra-t-il s'imposer sur ce marché sans pleinement s'y investir ? Rien n'est moins sûr.

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