La start-up allemande Stocard, spécialiste du portefeuille mobile, se lance dans le paiement
Stocard, société éditrice d'une application de portefeuille pour smartphones, annonce ce 10 juin l’ajout d’une fonctionnalité de paiement. Disponible au Royaume-Uni dans un premier temps, ce nouveau service sera déployé en France d’ici la fin de l’année.
La start-up allemande Stocard annonce ce mercredi 10 juin le lancement d’une fonctionnalité de paiement. A l'origine d'une application de portefeuille numérique, la jeune pousse permettra à ses utilisateurs de payer leurs achats via une carte Mastercard virtuelle depuis l'application. Pour le moment uniquement disponible au Royaume-Uni, cette fonctionnalité sera déployée en France et au niveau européen d’ici la fin de l'année.
"Le lancement de notre fonctionnalité de paiement mobile est une étape majeure pour Stocard à l’échelle internationale", précise Björn Goß, son fondateur et CEO. Pour le dirigeant, "l'avenir du commerce de détail et de la banque ressemblera beaucoup plus à ce que nous voyons déjà en Asie avec des produits comme Alipay qu'à ce que font actuellement les banques européennes. Cette consolidation des achats, des paiements et des services financiers dans le portefeuille numérique se produira également en Europe."
La technologie NFC et une solution de la fintech française Dejamobile
Pour développer cette fonctionnalité, Stocard s’est appuyée sur la technologie de Dejamobile, fintech française spécialisée dans les transactions par smartphone. Après avoir ajouté une ou plusieurs cartes bancaires à l'application Stocard, l’utilisateur approche son téléphone du terminal de paiement sans toucher le clavier à code. L'inscription s’effectue intégralement en ligne, et l’application s'appuie sur la technologie NFC pour interagir avec le terminal de paiement. Parmi les autres avantages cités, l’absence de frais de change et donc "des économies considérables lors de paiements à l'étranger".
Cette brique de paiement s’ajoute aux fonctionnalités développées historiquement par Stocard en matière de cartes de fidélité. Le dispositif vise à "réunir les services financiers et les achats au même endroit, explique la société dans un communiqué […]. La dématérialisation ne s'arrête pas aux banques, et les changements en termes de comportement et d’attentes des consommateurs ouvriront la voie à des services financiers plus simples et plus souples".
50 millions d'utilisateurs, dont 5 millions en France
Basée à Mannheim, en Allemagne, Stocard a mis au point une application de centralisation des cartes de fidélité des acheteurs. L’utilisateur stocke ses cartes de fidélité et peut utiliser ses points ou avantages. L’application permet de rechercher et d’activer des coupons, qui sont appliqués automatiquement à la caisse et de visualiser les transactions et le solde de points en temps réel. De leur côté, les enseignes l’utilisent comme canal marketing pour diffuser leurs offres, sans recourir à la production et l’envoi de cartes de fidélité, souvent perdues ou oubliées, ainsi que les émissions associées à ces morceaux de plastiques.
Stocard revendique plus de 5 000 partenaires et 50 millions d’utilisateurs. "Si l’on considère que l’économie s’élève à 5 % par achat entre les offres hebdomadaires, les coupons et les cartes de fidélité, ce sont deux milliards d'euros qui ont été épargnés au niveau mondial en 2019", avance la société. Lancée il y a deux ans en France, où elle vient de franchir le cap des 5 millions, elle travaille avec des enseignes comme Intermarché, Carrefour, Leclerc, Kiabi, Intersport ou encore Leroy Merlin, et par le passé avec Decathlon et Sephora. Par ailleurs, la jeune pousse vient d’annoncer l’arrivée de Fabrice Duvoux, passé chez Microsoft et Spotify, au poste de Country Manager France. Elle opère principalement en Allemagne, au Royaume-Uni, en Italie, aux Pays-Bas, en Belgique, en Autriche, en Suisse, en Australie et au Canada.
A plus long terme, Stocard précise souhaiter proposer une super app, dotée de "davantage de produits financiers tels que le prêt sur le lieu de vente ('achetez maintenant, payez plus tard'), le cashback, l'épargne, en permettant aux consommateurs d'y accéder simplement et facilement, c’est-à-dire depuis leur mobile wallet". S’appuyant "sur les relations tissées avec les plus grandes enseignes en Europe", ces services seront proposés "à des conditions bien plus avantageuses que celles des banques traditionnelles", annonce la start-up. Il y a deux ans, elle avait levé 20 millions de dollars.
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