La start-up Déclique lève 250 000 euros pour son bouton connecté qui pallie les manques de matériel

Déclique, jeune pousse toulousaine créée en février 2020, a pour objectif de se développer et créer de nouveaux emplois grâce à une première levée de fonds de 250 000 euros. Elle vise l'installation de son bouton connecté dans 250 usines d’ici fin 2021.

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La start-up Déclique lève 250 000 euros pour son bouton connecté qui pallie les manques de matériel

La start-up toulousaine Déclique, spécialisée dans la quantification des pertes de temps et d’argent sur les lignes de production, vient de boucler son premier tour de table. Déclique a récolté un peu plus de 250 000 euros entre juillet et novembre 2020, dont 175 000 euros via le fond d’investissement French Tech Seed accompagné par la BPI, et 87 500 euros auprès de business angels.

Un développement rapide pour cette société, créée en février 2020, et née à la suite d’une visite organisée fin 2018 par l’IoT Valley, l'incubateur et accélérateur de projet toulousain, chez un de ses partenaires : le fabricant d’équipements aéronautique Liebherr. "Le but était didentifier des problèmes au sein de cette entreprise avec leurs opérateurs et de rechercher des solutions, explique le fondateur de Déclique, Arnaud Huvelin. Un des monteurs nous a expliqué quun panier sur deux de matériel quil recevait ne contenait pas les bonnes vis. Partant de cette problématique nous avons lancé une réflexion et analysé le marché", poursuit-il.

100 heures perdues en cumulé pour du matériel manquant
Les équipes de l’IoT Valley se sont vite rendu compte qu’il était très compliqué pour l’entreprise de quantifier la perte en argent et en temps que représentaient ces manques de matériel au quotidien. Déclique est donc née de ce simple constat : quantifier les pertes de temps ou d’argent relève du défi pour les entreprises.

"Nous avons donc lancé un test début 2019, raconte Arnaud Huvelin. Trois opérateurs étaient équipés pendant 3 mois d’une dizaine de boutons chacun afin de quantifier les problèmes qu’ils rencontraient chaque jour. En allant chercher leurs vis manquantes, les opérateurs perdaient chaque année en cumulé 100 heures de travail ce qui représentait 500 000 euros de manque à gagner pour l’entreprise, détaille-t-il.

Un simple bouton connecté
La solution proposée par Déclique est simple et adaptée au poste de travail. Il s’agit d’un bouton connecté, chaque bouton pressoir représentant un type de problématique rencontré. A chaque appui, l’opérateur envoie une information via le réseau SigFox qui remonte dans la plateforme de la start-up.

Les entreprises accèdent à cette plateforme et récupèrent les données à travers un tableau de bord. Derrière l’analyse des informations récoltées permet d’identifier les problèmes les plus fréquents et de les quantifier. "Notre bouton est avant tout un outil de terrain, déclare Arnaud Huvelin, il simplifie la remontée de l’information et la prise de décision. Notre solution est au service des opérateurs de l’usine comme du directeur de l’entreprise : notre but est de leur faciliter la vie et de permettre par exemple l’embauche de nouveaux opérateurs à partir des défaillances pointées par nos analyses", continue-t-il.

Equiper 250 usines d’ici fin 2021
En 9 mois d’existence, Déclique enregistre 20 clients répartis sur l’ensemble du territoire français et chez qui elle a installé environ 200 de ses boutons connectés. Grâce à cette levée de fonds Arnaud Huvelin entend recruter de nouvelles personnes et accélérer la croissance de son entreprise. "Notre objectif est d’installer nos boutons Déclique dans 250 usines d’ici fin 2021 et de réaliser une nouvelle levée à hauteur d’un million d’euros pour embaucher une vingtaine de personnes", ajoute le jeune entrepreneur.

Il espère également pouvoir proposer des écrans connectés dans les usines afin de permettre aux opérateurs de suivre le tableau de bord qu’il propose dans sa plateforme, "le but n’est pas de complexifier la solution mais au contraire d’en rendre l’usage le plus simple possible que ce soit pour aider les opérateurs, les responsables ou les directeurs," conclut-il.

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