La start-up Inflection AI, créée par d'anciens de DeepMind, lance un concurrent à ChatGPT

Baptisé Pi, le chatbot d'Inflection AI promet une expérience plus personnalisée que celle de ChatGPT. Mais lors de nos tests, il s'est avéré qu'il accumule de nombreuses erreurs factuelles.

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La start-up Inflection AI, créée par d'anciens de DeepMind, lance un concurrent à ChatGPT

Un nouveau rival pour ChatGPT. Mardi 2 mai, Inflection AI a officiellement lancé son propre robot conversationnel, baptisé Pi pour “personal intelligence”. Pour se distinguer sur un marché en pleine effervescence, la start-up américaine promet en effet une expérience plus personnalisée, assurant notamment être capable de détecter les émotions de l'utilisateur pour adapter ses réponses.

Accès limité en France

Pi rejoint un marché en plein effervescence, où s'affrontent déjà ChatGPT, le pionnier lancé l’an passé par OpenAI, Bard, la riposte de Google, ou encore Claude, de la start-up Anthropic. Le chatbot est accessible gratuitement sur Internet et par l’intermédiaire d’une application mobile (seulement iOS). Mais aussi en lui envoyant des SMS et messages sur WhatsApp, Messenger et Instagram.

Comme ChatGPT, Pi n’est pas connecté à Internet. Il ne peut pas répondre sur des événements intervenus après novembre 2022. S’il comprend le français, le robot ne répond pour le moment qu’en anglais. En outre, le service ne permet de réaliser que quelques requêtes avant d’exiger une inscription, qui nécessite un numéro de téléphone américain, britannique, australien ou canadien.

Nombreuses erreurs factuelles

Dans les tests réalisés par L’Usine Digitale, Pi apparaît bien moins avancé que la dernière version de ChatGPT. Ses réponses sont beaucoup plus courtes, souvent limitées à un ou deux petits paragraphes. Ce qui n’empêche pas de nombreuses “hallucinations”: quasiment une ou plusieurs erreurs factuelles à chaque réponse. Inflection AI reconnaît d’ailleurs qu’il ne s’agit que d’une “première version” qui “peut faire des erreurs”.

Inflection AI a été lancé l’an passé par Mustafa Suleyman, l’un des fondateurs de DeepMind, le spécialiste britannique d’intelligence artificielle racheté en 2014 par Google. Il s’est notamment associé à Reid Hoffman, le créateur de LinkedIn reconverti investisseur. Et qui faisait partie des personnalités de la Silicon Valley à l’origine d’OpenAI. À peine créée, la start-up a levé 225 millions de dollars. Selon le Financial Times, elle cherche à lever 675 millions de dollars supplémentaires.

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