La start-up marseillaise Ottho lève 1,2 millions d’euros pour son école "no code"

La start-up française Ottho, qui propose une plateforme de formation à la programmation no code, annonce un premier tour de table en pré-seed de 1,2 millions. Elle compte doubler ses effectifs (passant de 16 à 32 collaborateurs) et ouvrir une école de no code en France avant la fin de l’année.

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La start-up marseillaise Ottho lève 1,2 millions d’euros pour son école

Fondée en 2020 dans la cité phocéenne, la start-up Ottho propose une plateforme de formation en ligne à la programmation no code. Plus rapide et moins coûteuse, cette nouvelle façon de développer des applications et sites web ne nécessite pas de savoir coder ni de faire appel à un développeur, mais il faut tout de même avoir un certain bagage technique, ne s’improvise pas "citizen developer" qui veut, et c’est là qu’Ottho entre en jeu.

Ce 22 février 2023 et après trois années d’autofinancement, la start-up annonce avoir bouclé une première levée de fonds de 1,2 millions d’euros auprès de business angels du secteur de l'éducation et de la tech, mais également auprès de sa propre communauté. "Nous sommes fiers de compter certains de nos anciens élèves parmi nos investisseurs", souligne Thibault Marty, cofondateur d’Ottho.

Ouvrir une école de "no Code" en France avant la fin de l’année 2023

Cette somme permettra d’abord de renforcer et de structurer les équipes. L’entreprise, qui emploie pour l’heure seize salariés, prévoit de doubler ses effectifs d’ici la fin de l’année, notamment avec le recrutement de profils tech, design, sales et communication.

Elle continuera de développer sa gamme de formations en ligne, notamment en s’associant avec d’autres acteurs du secteur pour la compléter. Mais surtout, la jeune pousse marseillaise espère ouvrir une école de no code en France, physique cette fois (à Paris ou Marseille), avant la fin de l’année 2023, ainsi qu’un réseau d’écoles à l’international en 2024.

Elle se place ainsi sur le même créneau que l’Alegria Academy, une école française de no code qui propose, depuis janvier 2022, trois mois de formation à Paris et neuf mois d'alternance auprès d'entreprises partenaires.

Pour l’heure Ottho gère une plateforme de formation à distance, qui propose trois programmes : le E-learning, qui consiste à se former en totale autonomie, le On demand, qui allie autonomie et mentoring, et le Bootcamp, une formation intensive et accélérée en classe virtuelle. Ses formations ont été suivies par 600 apprenants depuis sa création.

Ottho apprend à "no coder" via Bubble et Adalo

Elles forment les participants à lancer une application, web ou mobile sans avoir à écrire une seule ligne de code, grâce aux plateformes Bubble et/ou Adalo, le géant et la jeune pousse de New-York qui proposent des outils de développement no code et font partie des têtes d’affiche du secteur aux côtés d’Airtable, de Zapier ou encore de Webflow. La première est plutôt conseillé par Ottho pour les applications web, la seconde pour les applications mobiles.

La start-up a par ailleurs récemment annoncé un partenariat avec le Français Contournement, spécialiste des formations no-code operator (ou no code ops) pour ajouter cette spécificité à ses formations. Le no code ops consiste à optimiser les opérations et les process d’une entreprise en se créant des outils internes et en automatisant les tâches répétitives pour faire gagner du temps aux équipes.

Outre la formation en ligne, Ottho anime sa communauté de "no codeurs" en organisant des événements en présentiel tels que "Les apéros des Otthodidactes".

D’ici 2024, 65% des applications seront développées en low-code ?

À la fin des sessions de formations, des tests, et des certifications reconnues dans le secteur. La start-up souhaite d’ailleurs, en parallèle, aboutir à la mise en place d’un diplôme équivalent à un Bac +3 dans le no code.

Des certifications dont l’intérêt devrait être croissant puisque de plus en plus de sociétés cherchent à recruter des "no codeurs". Le no code est en plein essor depuis quelques années car il répond à un besoin des entreprises, notamment des jeunes pousses, de développer des sites et applications de manière moins coûteuse et en réduisant le temps de développement. Il constitue également une réponse à la crise des talents qui se joue dans le secteur du développement informatique.

Le cabinet Gartner estime d’ailleurs que, d’ici 2024, 65% des applications seront développées en low-code, soit avec 70 à 80% de code en moins. Le low-code est un prolongement du no code qui permet de pallier les lacunes de ce dernier en enrichissant les fonctionnalités standards proposées par les plateformes.

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