La start-up Qare déploie sa solution de télémédecine en France
La start-up parisienne Qare a déployé en France sa plateforme dédiée à la télémédecine. Un service proposé en plein débat sur le remboursement des vidéo-consultations par la sécurité sociale.
Qare a annoncé le lancement en France de sa plateforme de télémédecine pour le grand public. Après le début d’une phase pilote à Londres en avril 2017, la start-up française veut proposer ses services sur le territoire français et accélérer son développement. Grâce à cette solution de vidéo-consultation, les patients peuvent communiquer avec des professionnels de santé travaillant dans quinze spécialités différentes : médecine générale, dermatologie, orthophonie, kinésithérapie, gynécologie…
Un accès rapide et facilité à la télémédecine
Face aux problèmes des déserts médicaux et des délais d'attente, Qare revendique un accès rapide et facilité à la télémedecine. Le service est disponible en application sur les appareils mobiles (AppStore et Google Play) ou sur un navigateur. Il est accessible en moins de 5 minutes, entre 9 heures et 23 heures, tous les jours de la semaine. Au-delà des vidéo-consultations, la plateforme propose des services de conseil, de délivrance d’ordonnance, de prise de rendez-vous pour une visite à domicile ou encore de livraison de médicaments pour l’Ile-de-France.
La plateforme veut particulièrement répondre aux situations médicales de premier recours : diagnostic, prescription, orientation, confirmation, réassurance, explications. "L’ambition de Qare, c’est d’offrir une solution complémentaire à la médecine traditionnelle. On on ne va jamais remplacer le médecin traitant", rassure Nicolas Wolikow, cofondateur et PDG de Qare, à L'Usine Digitale.
52 médecins français travaillent déjà sur la plateforme, 30 sont en formation et la start-up espère en atteindre une centaine d'ici fin 2018. "On recrute plutôt des médecins expérimentés, qui ont en général au minimum 5 ans de pratique. Pour consulter à distance, il faut être extrêmement mature, avoir beaucoup d’écoute et d’empathie", explique Nicolas Wolikow.
Notre application est désormais disponible sur Android ! Profitez-en 30 jours offerts à chaque nouvelle insription https://t.co/PUptK4EO89 - via @Qarehealth #santé #android #application #googleplay #frenchtech
— Qare (@Qarehealth) 3 février 2018
"Encourager un réflexe de santé"
En mai 2017, la start-up a mené une levée de fonds de 6 millions d’euros auprès de Kamet, l'incubateur orienté assurtech du Groupe Axa. Son business model repose sur les abonnements des utilisateurs. L’entreprise propose une souscription mensuelle individuelle à 29 euros et un abonnement familial à 49 euros. Une fois abonné, l’utilisateur a un accès illimité à la plateforme et aux consultations.
Est-ce que le service séduira tout le monde ? A 25 euros la consultation chez un médecin généraliste, la question de la rentabilité peut se poser. “Il y a des types de populations qui consultent plus souvent", admet le PDG de Qare. "La jeune mère de famille qui a des enfants en bas âge va beaucoup consulter des pédiatres ou des dermatologues. Pour autant, on souhaite encourager un réflexe de santé auprès de tous." A ce jour, la plateforme compte 1000 utilisateurs.
La télémédecine, bientôt remboursée par la sécurité sociale ?
Si ce service de télémédecine n'est pas encore remboursé, Nicolas Wolikow espère qu'à terme la législation évoluera : "Des négociations ont démarré le 18 janvier entre la Caisse nationale d'assurance maladie et les syndicats de médecins pour faire des recommandations sur la prise en charge de la télémedecine par la sécurité sociale. Ils doivent rendre des conclusions le 31 mars."
Avec un bureau de huit personnes en Angleterre et de quinze personnes à Paris, la start-up planche déjà sur de possibles partenariats avec les hôpitaux : "On parle à plusieurs hôpitaux, à la fois à Paris et en province, pour mettre notre outil à la disponibilité des patients et des médecins sur certaines spécialités.”
SUR LE MÊME SUJET
- Téléconsultation : des dizaines de milliers de patients sont concernés, il faudrait qu’ils soient des centaines de milliers, selon Orange Healthcare
- Les technologies mobiles bientôt incontournables dans les hôpitaux ?
- La start-up Medicalib veut simplifier la relation entre les infirmiers et les patients
La start-up Qare déploie sa solution de télémédecine en France
Tous les champs sont obligatoires
0Commentaire
Réagir