La start-up Simango virtualise les formations paramédicales
La start-up de Rennes Simango déploie des solutions de formation en santé combinant réalité virtuelle et serious games. Début 2020, elle a réuni 1,35 millions d'euros pour accélérer son développement.
Permettre aux établissements de santé de former leur personnels paramédicaux plus efficacement, à moindre coût et de manière flexible, tel est l’objectif de Simango à Rennes. 18 mois après sa création par Vincent-Dozhwal Bagot, médecin en santé publique et Guillaume Maquinay, la start-up a bouclé une première opération financière à hauteur de 1,35 millions d'euros début 2020. La jeune pousse a obtenu le soutien des fonds West web Valley, Breizh up et de trois business angels, ainsi que des prêts bancaires.
La nouvelle enveloppe lui a déjà permis d’étoffer ses effectifs. Elle emploie aujourd’hui 12 salariés, contre 6 début 2020. Des recrutements sont en cours pour atteindre les 15 à 18 personnes en fin d’année.
Un catalogue enrichi
"Nous avons aussi continué à enrichir notre catalogue de formations en réalité virtuelle. Une vingtaine de scénarios sont disponibles à ce jour. L’objectif est d’atteindre les 80 modules", explique Guillaume Maquinay. Ces formations s’adressent aux étudiants en santé et aux professions paramédicales : infirmiers, aides-soignants, kinésithérapeutes… Simango entend ainsi se démarquer d’autres acteurs du marché plus centrés sur les médecins spécialistes ou chirurgiens.
Une facturation au passage
Simango déploie ses modules en réalité virtuelle sur des casques Oculus Go. "Si on effectue un rapport entre le temps, le coût et l’acquisition des connaissances, les formations en réalité virtuelle sont 7 fois plus efficaces que les formations classiques", analyse Guillaume Maquinay. Les casques, avec l’ensemble du catalogue de formations, sont mis à disposition des établissements de santé, clients de Simango. Ils sont environ 70 à ce jour en France. La facturation se fait au passage. "Le coût, qui varie entre 20 et 30€, s’inscrit dans leurs budgets de formation."
L’impact de la crise sanitaire
Commercialement, l’activité de Simango est aujourd’hui freinée par la crise actuelle, les établissements de santé étant mobilisés sur d’autres fronts. Son chiffre d’affaires 2020 devrait atteindre les 500 000 à 600 000 euros, contre un million initialement anticipé. Pour autant, elle anticipe déjà un rebond d’activité en sortie de crise, les plans d’investissements annoncés dans les établissements de santé incluant des volets liés à la formation. La start-up entend aussi mettre en place une stratégie commerciale à l’international à horizon 2022.
Le mobile-learning
Un autre marché s’ouvre peut-être pour Simango : le mobile-learning. A la demande des Hôpitaux du Pays du Mont-Blanc, elle vient de créer un module sur mobile et tablette dédié aux règles de protection, aux procédures d’habillage et à la prévention du risque lié au Covid-19. Cette formation de 5 à 10 min est téléchargeable gratuitement. "Au vu des premiers retours, les établissements de santé sont aussi réceptifs aux formations sur mobiles."
La start-up envisage donc de commercialiser dès cette année d’autres modules de ce type axés sur l’assimilation de connaissances et la vérification de procédures. Les scénarios déployés sur casques s’articuleront toujours sur des mises en situation, des protocoles entraînements et des expérimentations.
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