La start-up suédoise Tink lève 103 millions de dollars pour accélérer le déploiement de sa plateforme d’open banking

Tink, start-up suédoise spécialiste de l’open banking, annonce un tour de table de 103 millions de dollars pour accélérer le déploiement de sa plateforme. Elle vise une dizaine de marchés supplémentaires en 2021.

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La start-up suédoise Tink lève 103 millions de dollars pour accélérer le déploiement de sa plateforme d’open banking
Daniel Kjellén et Fredrik Hedberg, les fondateurs de Tink.

Tink a annoncé ce 11 décembre avoir levé 103 millions de dollars, soit 85 millions d'euros, auprès des fonds Eurazeo Growth et Dawn Capital, avec la participation de PayPal Ventures, HMI Capital, Heartcore, ABN AMRO Ventures, Poste Italiane et Opera Tech Ventures, la filiale de BNP Paribas dédiée au capital-risque.

Ce tour de table, qui valorise la start-up à 825 millions de dollars, vise à financer l’expansion de son réseau de partenaires, banques et services de paiement, en Europe, qui en compte actuellement 3 400 (dont PayPal, NatWest, ABN AMRO, BNP Paribas, Nordea, Lydia, Kivra, SEB…), et 8 000 développeurs utilisant son API. Il s’agit plus précisément d’une levée complémentaire, Tink ayant levé en janvier d'un an 105 millions de dollars.

Une API unique
Créée en en 2012 à Stockholm, Tink a mis au point une technologie d'open banking plug-and-play qui s'appuie sur une plateforme cloud et des APIs. La start-up a créé des SDK qui permettent de créer facilement et rapidement de nouveaux produits financiers, qui peuvent être utilisés séparément ou conjointement pour transformer des services financiers.

Tink agrège les données grâce à des connexions aux banques et institutions financières européennes en temps réel. Ses utilisateurs n’ont pas besoin de licence DSP2, l’utilisation des flux d’authentification prêts à l’emploi permettant d’opérer sous sa propre licence.

Concrètement, la solution propose de faciliter la création d’applications de gestion des finances personnelles, d’initiation de paiement (pour donner aux clients finaux la possibilité d’effectuer des paiements et des virements depuis une application ou un site web), de souscription de crédit ou de gestion de facture. Le parti-pris de Tink est qu’en améliorant la proposition de valeur des banques et fintech auprès de leurs clients finaux, ces entreprises vont améliorer l’engagement des clients et augmenter la vente de leurs produits financiers.

250 millions de clients
La fintech se positionne également auprès des grands acteurs du secteur en leur promettant de transformer les données financières brutes et non filtrées en renseignements précieux afin de fournir de meilleurs services basés sur les données, avec pour objectif de faciliter les mises à jour et de créer des services plus utiles. L’analyse des dépenses des clients (avec leur consentement) permet ainsi de formuler des offres personnalisées.

La société a bâti son modèle économique sur la commission, prélevée sur les transactions effectuées par les clients finaux. Elle indique traiter actuellement un million de paiements par mois sur cinq marchés.

Tink revendique, du fait de la multitude de ses partenaires, 250 millions de clients. Les différents financements lui permettent d’accélérer son déploiement dans un contexte de développement des services financiers en ligne. "Malgré les difficultés de 2020, ce fut une année de grande croissance pour Tink", résume Daniel Kjellén, cofondateur et PDG de Tink, dans un communiqué. 2020 a vu décoller les paiements alimentés par l'open banking, et en 2021, nous nous attendons à la même ampleur, surtout au Royaume-Uni, puis en Europe".

Elle est actuellement présente dans de nombreux pays européens : Royaume-Uni, Allemagne, Espagne, Italie, Portugal, Suède, Danemark, Finlande, Norvège, Belgique, Autriche, Pays-Bas et France, où elle s’est installée en 2019. La fintech ambitionne de se développer sur 10 nouveaux marchés en 2021.

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