
Essaimage d'Alcatel-Lucent basé à Lannion, Ticatag ne manque pas d'idées pour permettre de localiser simplement des objets. Ses premiers travaux se sont concrétisés avec la commercialisation du "TiBe", une mini-balise à fixer à ses clés pour les retrouver facilement lorsqu'elles sont égarées. 3 000 exemplaires de ce porte-clés communicant conçu et fabriqué en Bretagne ont été écoulés. Une version 2 améliorée sortira avant Noël et sera présentée en janvier au CES, où la petite entreprise se rendra pour la première fois.
un porte-clés mais pas seulement
Contrairement à d'autres balises de géolocalisation, TiBe utilise le protocole iBeacon pour communiquer. "L'un des avantages, c'est que les développeurs peuvent facilement s'approprier l'objet en utilisant l'API d'Apple (concepteur du protocole iBeacon, NDLR), commente Yann Mac Gary. Il est donc assez aisé de détourner le porte-clé de sa fonction initiale et d'utiliser ses capacités de localisation pour tout autre chose. L'université de Rennes et Total ont utilisé TiBe pour des projets de recherche, par exemple. C'est cette technologie qui a été adaptée pour les lunettes géolocalisables Teou d'Atol, pour lesquelles une nouvelle fonction a été développée : la recharge par induction.
Mais tout en croyant fort au potentiel de l'iBeacon, Ticatag est conscient de ses limites. "Il y a beaucoup de promesses en matière de géomarketing, d'émission d'informations contextuelles dans des lieux culturels…", explique Yann Mac Gary. "On a mené un test dans un musée et on s'est rendus compte que ça ne fonctionnait pas. Un Beacon par salle ça passe, au-delà on a du mal à les différencier. Il y a un manque de précision".
Ticatag explore donc d'autres voies en travaillant sur les technologies Sigfox et UWB (ultra wide band) et envisage des applications B2B (notamment de réalité augmentée) en particulier pour des industriels. Un prototype sera présenté au CES, où Ticatag espère gagner en renommée et identifier de nouveaux partenaires.
Sylvain Arnulf
Réagir