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La Web school factory forme des managers du numérique

Quatorzième volet de notre série sur les écoles du numérique : la Web school factory. Cette toute nouvelle école de management s’appuie sur trois autres écoles pour spécialiser ses futurs diplômés au design, à l’e-business, ou aux technologies du web.

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La Web school factory forme des managers du numérique

Design, e-business, technologies du web… Les futurs diplômés de la Web school factory seront des managers spécialisés dans un de ces trois domaines. Trois écoles du réseau Studialis ont en effet eu l’idée de joindre leurs compétences pour en créer une quatrième. Se sont penchées sur le berceau de la petite dernière, ouverte en 2012 : Strate College, école de design, Hétic, école des technologies du web, et ESG, école de management. Après une première année commune, les élèves choisiront une majeure correspondant à une de ces spécialités, tout en suivant les deux autres en tant que "mineures".

Au bout de cinq années d’études, ils obtiendront le diplôme de la Web school factory, mais aussi celui de l’établissement de Studialis correspondant à leur spécialité. Leur diplôme sera donc reconnu par l’Etat, sans attendre (il faut avoir diplômé trois promotions pour qu’un diplôme soit reconnu par l’Etat, ndlr) .. Les trois responsables pédagogiques des filières viennent d’ailleurs de ces trois écoles, et ont construit le parcours pédagogique avec la direction actuelle.

L’école en quelques chiffres
Date de création : 2012
Recrutement : après bac ou bac+1/2, sur dossier + entretien
Durée des études : 5 ans
Diplôme : celui d’une des 3 écoles partenaires (Strate College, Pôle ESG, HETIC), reconnu par l’Etat.
Coût (2013) : 7300 € par an
Au cœur de Paris, le rez-de-chaussée de l’immeuble abrite quelques salles où se serrent les étudiants de première et deuxième années. Ceux de première année passent des partiels, ceux de deuxième année suivent des cours de mathématiques statistiques, assurés par un professionnel du poker... L’école recrute au niveau bac, mais beaucoup de jeunes sont en reconversion, après une première formation, réussie ou non, en droit, en BTS… Chaque promotion compte entre 50 et 60 élèves pour le moment, l’école espérant en accueillir une centaine quand elle aura atteint sa vitesse de croisière.

Des travaux confiés par les entreprises

"La Web school factory est née d’un constat : l’absence d’une formation en management adaptée aux défis de l’économie numérique", explique Anne Lalou, la directrice. Cette ancienne de l’ESSEC, passée par des postes de management dans le milieu de la banque d’affaires (Lazard, Rothschild) et le groupe Havas, sait utiliser son réseau pour faire décoller son école. Du beau monde se presse déjà pour traiter avec elle. Vingt-et-une entreprises sont partenaires. Les "profs" viennent, d’ailleurs, à 60% du monde professionnel.

Les élèves passent beaucoup de temps à se former en mode projet, sur des travaux confiés par les entreprises. Premier exercice, classique : un audit de site internet. En deuxième année, ils écrivent des "scénarios d’usage", pour imaginer une nouvelle application web ou tablette, par exemple, ou réfléchissent à l’identité numérique d’une entreprise. Des "week-end challenge" émaillent leur scolarité. En équipes, ils doivent résoudre un problème entre le vendredi matin et le samedi midi, nuit blanche incluse !

Les jeunes recrues de la Web school factory se mêlent aux étudiants plus expérimentés des écoles partenaires. Voire à ceux de Centrale Paris. "Un vrai choc des cultures !" sourit encore aujourd’hui Anne Lalou. Récemment, en "week-end challenge", ils ont travaillé sur l’espace client de Bouygues Telecom pour en proposer une amélioration. "Les six meilleures équipes vont présenter leurs projets à 400 dirigeants de Bouygues Télécom, en amphithéâtre", se réjouit la directrice.

De la gestion, mais moins approfondie qu’en école de management

Les jeunes sont formés à la comptabilité, à la gestion, aux finances et au management, mais un peu moins que dans une école de management classique. "Globalement, nos étudiants vont moins loin en tout, en micro et macro économie, en droit, en gestion, en communication, mais parce qu’ils creusent l’aspect numérique de ces différents champs", précise Anne Lalou, qui se demande toujours à quoi lui ont servi ses cours de comptabilité en école de commerce.

L’école prépare son ouverture à l’international, et une quinzaine d’universités étrangères ont été approchées. En troisième année, les étudiants passeront un semestre dans une école correspondant à leur majeure. Classique dans ce type de formation : les stages. Un mois de stage "ouvrier" en fin de première année, deux mois en agence en fin de deuxième année, six à neuf mois de stage "grand compte" entre les troisième et quatrième années.

L’école a trouvé un moyen de s’inscrire dans un écosystème en créant dans ses locaux un espace où fédérer ses entreprises partenaires : l’Innovation Factory. Les acteurs du numérique peuvent y dialoguer entre eux ou avec les enseignants et les élèves de l’école, lesquels s’y confrontent avec le monde de l’entreprise. L’idée est d’en faire sortir des projets innovants.

Cécile Maillard

Plutôt que des portes ouvertes, l’école propose aux lycéens une journée d’immersion dans l’école, sur inscription. Prochaines dates : 29 janvier, 5 et 12 février.

Josselin Le Bail, 21 ans, étudiant de deuxième année

"Tous les matins, je suis content de venir !"

"Après un BTS de commerce international, la suite logique, pour moi, était de poursuivre en école de commerce. Mais le profil des diplômés est le même partout… La Web school factory permet de se différencier. En plus, être dans la première promotion d’une école, la créer, c’est tout une aventure ! On prend peut-être un risque, mais je suis rassuré par la présence de nombreuses entreprises partenaires, par le CV d’Anne Lalou, et l’ambition affichée d’en faire une grande école. J’apprécie énormément le côté polyvalent de la formation, et l’équilibre entre cours théoriques et travaux pratiques sur projet. Tous les matins, je suis content de venir !"

 

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