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Le big data pour prédire la propagation du virus Ebola ?
Prédire la propagation du virus Ebola grâce aux données collectées par les opérateurs mobiles en Afrique, c'est possible, d'après l'ONG Flowminder. Ses chercheurs ont créé une carte à partir de ces informations. Elle permet de visualiser les déplacements de la population vivant en Afrique de l'Ouest, rapporte la MIT Technology Review. Cet outil pourrait permettre de détecter à l'avance les foyers probables de contagion de la fièvre hémorragique, qui a fait plus de 1 300 morts dans la région depuis décembre 2013.
Lélia de Matharel
Les data collectées par les opérateurs mobiles présents en Afrique de l'Ouest pourraient aider les chercheurs à venir à bout du virus Ebola, qui a déjà fait plus de 1 300 victimes depuis décembre 2013 dans cette région. Ces données permettent de suivre, grâce aux puces GPS contenues dans les appareils mobiles, les déplacements des propriétaires de smartphones.
Les données de 150 000 téléphones utilisées
Qui dit mouvement de population dit relations entre les individus. Or la fièvre hémorragique se transmet justement par contact direct avec le sang, les liquides biologiques ou les tissus d'une personne infectée. Analyser les données des appareils mobiles pourrait donc permettre aux chercheurs de détecter plus rapidement les foyers probables de contamination et de mettre en place des mesures préventives dans les zones à risques.
La société Orange a confié aux chercheurs de l'ONG suédoise Flowminder les données collectées en 2013 sur 150 000 téléphones portables au Sénégal, dévoile la MIT Technology Review. Ces informations ont été communiquées à titre exceptionnel, pour participer à la lutte contre le virus Ebola. Elles ont été anonymisées et croisées avec des data d'Orange concernant cette fois-ci la Côte d'Ivoire, ainsi qu'avec des jeux de données plus traditionnels sur les mouvements de population dans la région, tirés de plusieurs enquêtes.
Mouvements imprévisibles
Avec ces informations, les chercheurs ont composé une carte des déplacements des propriétaires de téléphones mobiles en 2013, comme le montre l'image ci-dessous. Ce modèle est encore une ébauche : pour prédire avec exactitude où sont situés les foyers de contagion, il faudrait que la carte soit construite avec des données en temps réel, qui prennent en compte les mouvements de la population en période d'épidémie (ils peuvent être différents de ceux qui sont constatés en temps normal).
Ces recherches sont néanmoins encourageantes et pourraient fonctionner pour d'autres types de maladies, qui se transmettent par contact direct entre les personnes. Mais il ne faut pas crier victoire trop vite, comme l'avait fait Google en 2008 avec son outil d'analyse de données Google Flu Trends, capable de prédire où et quand allaient se produire les épidémies de grippe. Quatre ans à peine après sa création, les analyses surestimaient largement le nombre de malades.
Lélia de Matharel
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