Le casque XR-1 de Varjo permet désormais de faire de la réalité mixte sur fond vert

Le casque de réalité mixte Varjo XR-1 peut maintenant appliquer des environnements virtuels dynamiques sur des fonds vert. Cette mise à jour permet de simuler des situations encore plus réalistes, y compris en y mêlant des éléments réels, comme un poste de pilotage ou un collaborateur.

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Le casque XR-1 de Varjo permet désormais de faire de la réalité mixte sur fond vert

Varjo poursuit ses efforts pour améliorer le rendu de la réalité mixte. Son casque VR-1, lancé il y a un an, avait déjà évolué en décembre dernier au travers du module de réalité augmentée XR-1. La start-up finlandaise continue ses progrès en dotant son casque d’une nouvelle fonctionnalité : l’incrustation chromatique en temps réel. "Pour que les applications de réalité mixte soient réalistes, le contenu virtuel doit se fondre avec précision dans la réalité", avance la société.

Surtout connue pour son utilisation par les studios de cinéma, cette technique d’effets visuels permet, via l’utilisation d’un fond de couleur verte ou bleu, de remplacer l’arrière-plan de la réalité et par un arrière-plan virtuel. Une technologie également appelée chroma key.

Ne pas rompre l'illusion

Utiliser cette technologie a plusieurs avantages. Elle permet d'abord une meilleure gestion de l'occlusion, c'est-à-dire de la superposition d'objets réels sur un environnement virtuel. Par exemple, le fait de pouvoir visionner ses mains et qu'elles cachent bien les objets virtuels lorsqu'elles sont devant. Autre amélioration permise par l'incrustation sur fond vert : la précision du masquage, c’est-à-dire l’apparition d’un contenu virtuel par-dessus le monde réel, exactement là où il est censé se trouver. Cela permet d'éviter qu'il déborde de la zone prévue, ou au contraire qu’il ne couvre pas complètement les parties qui doivent l'être, afin de ne pas rompre l’illusion.

Par exemple, dans le cas d’un simulateur de vol d’un cockpit physique, l’utilisateur "s’attend à voir des paysages virtuels à l’extérieur des fenêtres, explique Varjo. Ceci peut être réalisé en créant un modèle virtuel positionné avec précision sur le cockpit et en l’utilisant pour masquer le contenu virtuel". La solution a notamment été testée par FlightSafety International, société américaine spécialisée dans la formation aéronautique, et Bohemia Interactive Simulations, éditeur tchèque de simulateurs.

Une autre mise à jour logicielle permet à l’utilisateur d’ancrer instantanément des objets virtuels dans le monde réel grâce à des marqueurs visuels. Le logiciel prend en charge le suivi individuel de plusieurs objets en simultané, jusqu'à 1 000. A noter que ces évolutions sont compatibles avec le mode multi-utilisateurs du Varjo XR-1.

Réduire les coûts de formation et de conception des entreprises

La pépite finlandaise cherche à se démarquer de ses concurrents Microsoft et Magic Leap sur le segment de la réalité augmentée à destination des professionnels. Leurs produits "présentent toujours les éléments virtuels de manière floue et qui ne peuvent pas afficher les ombres ou les contenus opaques", d'après Varjo. Selon elle, le XR-1 "est rapidement devenu le produit de réalité mixte le plus demandé par les utilisateurs professionnels". Le Finlandais fera cependant bientôt face à un nouveau concurrent de taille : la start-up française Lynx, qui développe un casque de réalité mixte autonome aux capacités très évoluées.

Elle place aussi et surtout le Varjo XR-1 comme une alternative sérieuse aux systèmes Cave à base de projecteurs, qui peuvent coûter des millions d'euros. Varjo compte sur le développement des applications de réalité mixte en entreprise, qui permettent une baisse sensible des coûts, notamment en matière de formation. Les cas d’usages incluent également la possibilité de réaliser des études de conception à partir de répliques virtuelles photoréalistes, source d’économie pour les entreprises.

Cette fonctionnalité "peut également être extrêmement utile dans les visualisations de conception rapide de produits où un objet imprimé en 3D peut être habillé de différents modèles en un seul clic, permettant des interactions intuitives avec des produits virtuels, explique Varjo. Il est même possible d’installer des écrans tactiles affichant du vert ou des commandes imprimées en 3D vertes pour un retour haptique. Dans de tels cas, les conceptions virtuelles peuvent être prototypées extrêmement rapidement, ce qui permet d'économiser du temps, de l’argent et des efforts".

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