
L’exercice fiscal, dont la clôture ets fixée au 31 mars 2017, s’annonce compliqué pour Sony. Le géant japonais de l'électronique et de loisirs est frappé de plein fouet par la révolution du digital. La dématérialisation de la vidéo, avec le développement de la consommation de contenu sur Internet, réduit ses perspectives de vente de films et séries en DVD et Blu-ray. Il est contraint d’en tenir compte en inscrivant une dépréciation d’actifs d’environ 1 milliard de dollars de Sony Pictures, sa division dans le cinéma et la télévision (au sens production). Une perte qui devrait plomber ses résultats sur l’exercice en cours.
Revers de fortune dans le cinéma
Sony Pictures constituait jusqu’ici l’une des trois activités du groupe dans le contenu (aux cotés de la musique et des jeux vidéo) qui amortissaient son effondrement dans l’électronique grand public. Selon les prévisions établies en novembre 2016, cette activité, qui représente environ 12,3% du chiffre d’affaires total, devait terminer l’exercice fiscal en cours avec un bénéfice d’exploitation de l’ordre de 260 millions de dollars. Mais compte de la charge de 1 milliard de dollars, elle devrait tomber dans le rouge et affecter négativement le résultat global du groupe.
Et comme un malheur n’arrive jamais seul, Sony doit faire face aussi aux conséquences du tremblement de terre qui a secoué à deux reprises la région de Kumamoto en avril et août 2016. Un incident qui a perturbé la production dans son usine de capteurs d’image, modules caméra et semiconducteurs. L’évaluation de son impact en novembre 2016 fait état d’une perte de près de 500 millions de dollars, dont plus de la moitié en perte d’opportunité.
Perte d'opportunités dans les modules caméra
Ces tremblements de terre ont mis Sony dans l'incapacité de fournir certains clients en modules caméra, conduisant Apple à se tourner vers LG Innotek en complément de Sharp pour son iPhone 7 lancé en septembre 2016. Ces difficultés conduisent Sony à céder 5,34% du capital de M3, son site japonais d’informations médicales, à Goldman Sachs pour un montant de 460 millions de dollars. De quoi compenser juste une partie de ses pertes.
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