
Jeff Bezos, meilleur dirigeant de 2013 ? C'est le constat établi par Sydney Finkelstein, professeur de stratégie et leadership à la Tuck School of Business de l'Université de Dartmouth (New Hampshire).
Le fondateur et PDG d'Amazon s'octroie la première place des meilleurs dirigeants de 2013 dans la liste - subjective - que le professeur américain a dévoilé le 13 décembre.
Les dirigeants d'Amazon, Toyota, Tencent, Netflix dans le top 5
Jeff Bezos se distingue par sa "vision à long terme, dans une période où les PDG vivent dans la peur de ne pas atteindre les objectifs trimestriels", analyse Sydney Finkelstein. Pour lui, "super compétitif, Bezos a pour objectif de battre les acteurs et les industries les plus faibles sur le marché. Son entreprise, devenue maintenant un géant, est aussi agile qu’une start-up". Il décrit Bezos comme "le nouveau Steve Jobs du business".
Dans le sillage du patron d'Amazon, on retrouve dans le classement de Finkelstein : Akio Toyoda, le PDG du constructeur automobile japonais Toyota ; Pony Ma, le patron du géant de l'internet chinois Tencent ; John Idol, le dirigeant de la marque de luxe Michael Kors ; et Reed Hastings, le fondateur de la plate-forme de contenu vidéo à la demande Netflix (que Finkelstein avait épinglé parmi les pires PDG dans son classement de 2011...).
Les patrons de BlackBerry et Microsoft épinglés
Autre intérêt de la liste du professeur de Dartmouth, le classement des pires dirigeants de l'année. Si l'entrepreneur brésilien Eike Batista (fondateur de la holding OGX/OSX qui exploite un champ pétrolier offshore au Brésil) se voit octroyer la place du pire PDG de 2013, les ex-dirigeants de BlackBerry et Microsoft sont aussi épinglés.
Pour Sydney Finkelstein, Thorsten Heins a conduit le fabricant canadien de téléphones BlackBerry à sa perte en poursuivant une stratégie qui n'avait déjà pas fonctionné par le passé. Il a été remercié et remplacé le 4 novembre dernier par John Chen.
Plus étonnant, le professeur de leadership blâme Steve Ballmer, le directeur général de Microsoft appelé à quitter ses fonctions dans quelques semaines. Si Microsoft engrange des bénéfices avec son système d'exploitation Windows OS et sa suite bureautique Office, le groupe a, selon Finkelstein, manqué des virages lucratifs dans la musique, les téléphones, la recherche sur internet et le mobile.
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