Le français Celeste veut exporter Marilyn, son datacenter vert, en Chine
Celeste part à la conquête de la Chine. Le petit opérateur télécom et hébergeur informatique français veut vendre non pas ses services, mais la technologie de son datacenter Marilyn à construction verticale et à refroidissement par l’air extérieur à des Chinois voulant installer leurs centres de données en pleine ville.
C’est une belle opportunité pour Celeste. La PME française, qui propose aux entreprises des services télécom à fibre optique et d’hébergement informatique, profite de l’ouverture d’un bureau à Pékin par Systematic, le pôle de compétitivité d’Ile-de-France sur les systèmes embarqués, pour promouvoir la technologie de son datacenter vert Marilyn. Avec l’espoir d’en vendre la licence à des opérateurs télécoms et hébergeurs informatiques locaux voulant installer leurs centres de données au centre ville.
Pas de climatisation pendant 80% de l'année
En octobre 2016, Systematic a ouvert un bureau sur le campus du Beijing Institute Collaborative Innovation à Pékin, avec l’objectif d’aider ses start-up et PME membres à exporter leurs technologies en Chine. Celeste a profité d’une rencontre entre entreprises françaises innovantes et des représentants économiques et politiques de Guan, une ville sortie tout juste de terre à 50 Km de Pékin, pour promouvoir son datacenter Marilyn. Cette technologie parait toute indiquée pour répondre au projet de la ville chinoise de se doter d’infrastructures innovantes et écologiques.
Mis en service il y a 5 ans à Marne-La-Vallée, Marilyn se distingue par une construction verticale à cinq étages et un refroidissement des serveurs par l’air extérieur (Free cooling), sans climatisation pendant 80% de l’année. "Comme dans une cheminée, les baies informatiques sont refroidies par simple tirage d’air, sans aucun système mécanique d’extraction, explique Nicolas Aubé, président-fondateur de Celeste. La climatisation n’est mise en route que pendant les périodes les plus chaudes, soit 20% de l’année." Un fonctionnement qui réduit de 35% la consommation d’énergie, principal poste de coût d’exploitation des datacenters.
Partenariats en vue en 2017
"Les Chinois sont très sensibles à ce côté écologique mais aussi au fait qu’il y a moins de nuisances sonores liées à la climatisation et à la réduction de la surface occupée au sol, car le mètre carré coûte cher en ville, ce qui permet de construire le datacenter au centre-ville à moindre coût et sans gêner les habitants aux alentours", note Nicolas Aubé. A ce stade, Celeste n’est qu’au premier contact avec des universitaires et promoteurs immobiliers avec l’espoir de les concrétiser par des partenariats en 2017.
Fondé en 2001 à Marne-la-Vallée, Celeste compte aujourd’hui 70 personnes et s’attend à un chiffre d’affaires de 16 millions d’euros en 2016, en croissance de 20%.
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