Le gouvernement lance French Tech 2030, un programme de soutien pour 100 start-up stratégiques
Avec le programme d’accélération "French Tech 2030", l’Etat va soutenir, à partir de juin, 100 start-up françaises développant des innovations de rupture dans des secteurs clés comme la santé, l’agriculture, l’électronique ou encore l'espace.
Le gouvernement, en partenariat avec Bpifrance et la Mission French Tech a lancé, ce 19 avril 2023, "French Tech 2030" un programme d’accélération destiné à soutenir 100 pépites tricolores sur des secteurs "stratégiques".
Il intervient dans le cadre du plan France 2030, qui vise à faire émerger des entreprises technologiques et industrielles françaises compétitives à l’international. "Il en va de notre souveraineté afin de ne pas dépendre d’acteurs étrangers sur des briques technologiques essentielles, ainsi que de notre capacité à développer des solutions aux problèmes sociétaux majeurs qui se posent aujourd’hui : décarbonation, réindustrialisation, agriculture, biotech, conquête de l’espace, intelligence artificielle, cybersécurité et quantique", a détaillé Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications, dans le communiqué.
Aucune enveloppe n’a été prévue, mais les start-up sélectionnées bénéficieront d’un accompagnement relatif aux éventuelles barrières administratives et réglementaires qu’elles pourraient rencontrer. Elles seront également aidées sur les enjeux douaniers, de propriété intellectuelle et industrielle ou encore de cybersécurité, explique le communiqué.
Rendre les start-up françaises visibles à l’international pour favoriser l’export
Le gouvernement s’engage par ailleurs à pousser leur visibilité à l’international, l’objectif étant d’améliorer les performances de la France sur l’export. Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance, expliquait lors du bilan annuel de la banque d'investissement qu’il y avait du travail.
"On n’est pas bons sur l’export. En Europe globalement, mais par exemple les Allemands exportent beaucoup en Chine, pas nous", déplorait-il, expliquant que l’activité française à l’export était majoritairement constituée de la vente de Rafales.
Selon lui il faudrait d’abord revoir les produits, et notamment les simplifier. Il faudrait aussi travailler sur la culture à l’export qu’il juge insuffisamment développée en France, et "héroiser ceux qui y parviennent".
Favoriser les rencontres avec les investisseurs
Le gouvernement assure par ailleurs qu’il créera, pour les start-up du French Tech 2030, des opportunités de rencontre avec des investisseurs privés, européens si possible. L’Etat mais aussi Bpifrance ont rabâché ces derniers temps qu’ils se faisaient trop rares dès que la somme à investir dépassait les 50 millions d’euros. Or, c’est de ce genre de montant dont les start-up industrielles et celles qui prétendent à une internationalisation ont besoin.
Les 100 start-up seront choisies par un comité présidé par le Secrétaire général pour l’investissement, en charge du Plan France 2030, sur la base de critères précis. Leur siège doit être situé sur le territoire français et l’entreprise doit être indépendante. Elle ne doit pas prévoir un rachat par une autre société ou autre entité et la détention par une autre entreprise ne doit pas dépasser 39,9%. De plus, la start-up ne doit pas avoir entrepris une introduction en bourse supérieure à 150 millions d’euros.
Avoir obtenu un financement d’au moins 5 millions d’euros
Les start-up seront également sélectionnées si elles peuvent démontrer un certain niveau de maturité économique : il faut avoir obtenu un financement d’au moins 5 millions d’euros, que ce soit par le biais de son chiffre d’affaires, d’une levée de fonds ou d’une dette, pour être choisi.
D’autres critères sont plus subjectifs. Le gouvernement explique qu’il cherche à soutenir des start-up développant des innovations de rupture à "haut potentiel de croissance, c’est-à-dire des acteurs émergents d’envergure européenne voire internationale susceptibles d’atteindre une taille critique ou des parts de marché significatives à horizon 2030".
Impact environnemental et parité
Il privilégiera également les start-up à impact sur les aspects environnementaux, sociaux ou sociétaux. La sélection finale devra ainsi comporter 50% d’entreprises engagées sur la réduction de l’impact carbone et la transition écologique.
Et parce que les reproches sur le manque de parité dans l’écosystème tech fusent depuis plusieurs années, le gouvernement s’engage à ce que 25% des dirigeants ou fondateurs des start-up sélectionnées soient des femmes.
L’appel à candidatures pour intégrer le programme French Tech 2030 est ouvert jusqu’au 31 mai 2023 et les résultats devraient être annoncés en juin, selon La Tribune.
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